Je vais tenter de battre un record de posts; de billets, pardon.
De quoi je vous parlerais donc ?...
Tiens, de Souricimette bretonne ! Puisqu'elle revient dans deux jours et que je leur ai laissé un bel appartement tout propre pour leur retour... Elle est géniale, la souricimette ! Et je comprend l'Aigle perdu d'en avoir fait sa compagne de vie et de l'avoir choisie pour fonder une famille. Douce, avenante, altruiste, sensible, artiste... Une perle. Sauf que.
Pour ce qui est d'aider les copains dans leurs amours, ou plutôt les copains de son copain, pour jouer la marieuse, quoi ! elle est d'une nullité sans borne. Coéfficient talent zéro.
J'ai un deux dans deux pour appuyer ma conclusion, d'ailleurs.
La deuxième fois, c'était avec Renarde, justement. Ils étaient venus à ma tanière. On se tapait un p'tit souper que j'avais concocté. L'hiver bourrassait dehors, mais le poêle chauffait bon en-dedans. On avait fait du ski de fond, ou... non, on avait fait de la raquette et Aigle avait levé une biche ou un petit chevreuil. Pasta alla carbonara, bien entendu.
Par hasard, je mentionne que j'ai une jeune voisine, plutôt sympa, avec qui je prends des bouts de marches quand on se croise par hasard dans le froid.
- Mais invite-là à venir nous rejoindre, voyons...
Je suis réticent. Me tente pas. M'intéresse pas vraiment, mais bof ! Pourquoi pas. Une présence féminine de plus - toujous agréable. Et ça renforcera les relations de bons voisinage qu'on a déjà. Je vous ai dit c'était qui ? Renarde. Je ne vais pas en reparler; ceux qui m'ont déjà lu en ont déjà entendu parler suffisament. Bref, c'était pas une bonne idée. J'aurais dû en rester aux lointaines salutations de la main.
À la fin du repas, Souricimette insistait :
- Mais voyons, elle est pour toi ! Vous êtes faits l'un pour l'autre ! Qu'est-ce que t'attends ?...
Je dois avouer que son point de vue féminin avait fait fendiller ma certitude et qu'à partir de ce jour, le doute s'infiltra en moi. Lentement. Subrepticement. Aquatiquement. Bref, une simple histoire de débâcle.
La numéro un, la première fois, ils arrivaient d'Europe, comme cette semaine. On se rencontre au Boud. Grosses accolades, retrouvailles heureuses et pas mal de liquide pour contenir la chaleur de nos effusions.
On boit on boit un peu plus et juste une p'tite shot encore. On s'amuse ferme. Évidemment, avec la bière, on regarde notre environnement différemment.
Il y a deux filles superbes à la table d'à-côté... Surtout une. Une beauté. Grand brune. Allure à la fois simple et accessible, gentille. Et le plus étrange, c'est que je LA connais, j'en suis convaincu. Je suis sûr de ma shot : je connais cette fille, mais aucune idée d'où. Plus capable de la replacer. J'en parle à souricimette. Mais soudain je ne suis plus certain d'autant la connaître - en tous cas, pas intimement ça c'est sûr. Je n'ai aucune idée de son nom. Mais sacréfice que je connais sa binette. Et elle est si jolie...
Souricimette y va d'un de ses encouragements.
- Allez, va lui parler... Tu la trouves de ton goût, n'est-ce pas ? Vas-y ? Laisse-lui ton numéro de téléphone...
- Ben voyons, ça se fait pas.
- Vas-y, je t'assure. On trouve ça flatteur, les filles. Au pire-aller, elle va en parler à sa copine, elle va être contente qu'il se soit passé quelques chose... Allez, tu vas voir, peut-être que tu ne le regretteras pas...
Elle m'a tellement turlupiné en finissant nos pintes qu'au bout du compte, elle m'a convaincu, influençable naïf, et lorsqu'on se levait pour retourner dans le janvier mordant duquel ils s'étaient sauvés un mois durant, je remettais, griffonné sur un papier d'aluminium, mon no. de tél avec une gentille invitation à le signaler à cette belle grande brune portant une chemise blanche.
Elle avait pas vraiment l'air enchanté. Pas outragée non plus. Juste surprise. Sa copine, par contre ... Anyway.
Le dimanche soir, Porc-épic vient de me servir une platée de pâté chinois au ketchup pour accompagner les Wild cat qu'on vient de décapsuler en écoutant distraitement le téléviseur qu'il a déposé en balant, tout croche, sur le micro-ondes. Je lui narre mon vendredi soir, avec Aigle et Souricimette, évoque l'épisode de la belle grande brune. Il me demande de la décrire davantage, afin de rêver un peu plus longtemps. Que dire ?... Belle. Grande. Brune. Avec une chemise blanche... Au même moment, je m'étouffe et crachotte tout le pâté avalé de travers pour m'écrier, en pointant le téléviseur :
- "Hé helle, hé helle !! "
Elle était là, avec la même chemise blanche, en train de répondre aux questions de l'animatrice juste avant d'entamer son tour de chant.
Me semblait que je l'avais déjà vue !!!
C'était Gabrielle Destroismaisons.
Donc le prochain coup que l'adorable Souricimette me propose une rencontre, me souffle une pensée, me suggère une attitude ou quoi que ce soit concernant l'autre sexe, je fais le contraire.
;o)
Oups. Merde ! Y'a plus un étudiant dans la classe et je suis en train de taper tout seul comme un con dans le fond d'une salle, sous la lumière blafarde, d'une école campée juste aux pieds de la Haute-Ville de Québec, un drôle de soir d'hiver dans une drôle de vie...
mercredi, janvier 25, 2006
Vu que j'ai rien à faire pendant ce cours...
Publié par
Coyote inquiet
à
8:24 p.m.
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2 commentaires:
J'avais en mémoire l'épisode de Renarde, tu l'avais raconté ici même.
Mais celui de Grabrielle Destroismaisons, excellent, vraiment excellent!
Et je peux vous assurer qu'elle est véridique!
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