Je suis de retour de chez Racoon et Hermine adorable. Baie St-Paul était grise. Neige aux sommets des Laurentides déjà. Citrouilles et courges sur la rue St-Jean-Baptiste, comme sur toutes les devantures de tous les commerces de toutes les rues principales du Québec, d'ailleurs. Mais le décor est plus beau. Les feuilles sont déjà tombées. Il ne reste que le jaune des bouleaux ou des faux-trembles sur les flancs et le vert forêt des épinettes. Sombre. Novembre déjà. Et un vent à glacer l'espoir.
On a pris quelques bières en brûlant des cds de mp3 hier soir, Placebo, Nine inch, Sonic, Cure..., pendant qu'Hermine empaquetait de la vaisselle pour leur prochain déménagement. Ben devinez quoi ? on a eu beau frotter ensemble le silex de nos Will Cat, le feu a pas pris. Merde, quand je vous dis que je vieillis, c'est pas des blagues ! Je me croyais immunisé contre l'âge. Eh ben non. Le goût de m'asseoir apparaît. J'apprends à caler dans un divan comme dans un sable mouvant... et à cogner des clous à minuit seulement. J'en cognais tellement, des clous, que j'ai dû me coucher sur le plancher, sur un matelas de boîtes de carton vides et je suis allé causer à Morphée pendant deux heure. Je me suis réveillé à trois heures, complètement perdu, une bìère à demi-vide (et non, ce n'est pas du pessimisme !) à la main et Racoon qui poursuivait son jeu vidéo d'un killer black, un psycho-black, qui arpente les rues de Los Santos en criblant tout le monde de balles, de coups de poings ou de battes de baseball en criant : "You, mother fucker !!!"... Jusqu'à ce que des flics réussissent à le dégommer. Puis il recommence une autre journée en sortant du poste... Chacun sa routine. Jamais rien vu d'aussi trash. Pire que Fight club ! Ce matin, en lisant les nouvelles sur Internet et en apprenant qu'il y a encore eu du jeu d'ustensiles dans un after hour et sur St-Denis, avec encore des morts et des blessés - des vrais ! - je me demandais si la télé influence vos enfants... (c'est comme ça qu'ils disaient, dans l'annonce ?) En tous cas, pour ceux qui ont la coche réel/fiction fêlée, ça doit pas aider... Anyway.
Puis je suis allé bouffer au Tim Horton... Eurk ! Maudit St-Simonac ! Jamais rien mangé d'aussi dégeulasse pour six piasses. Je voulais des oeufs, à la limite un sanwich aux oeufs; pas cet espèce de sous-marin sec aux cubes de blancs d'oeufs froids servis en boules avec une cuillère à crème glacée !... yeurk, maudit batinsse. L'estomac se contorsionne rien que d'y penser. Ça m'a pris tout mon p'tit change pour avaler le tout et lécher l'assiette, comme d'hab. (Je me promettais le café comme déssert, pour m'encourager) Et pourtant j'ai bon appétit et avale N'IMPORTE QUOI avec délectation. Mais Tim vient de me faire m'embourber dans mon Waterloo. Bravo Timy - faut le faire ! Bouffer qui devient une tâche rébarbative...
Donc retour à la case départ. Et toujours mon ouvrage qui m'attend - toujours - aux côtés de l'ordinateur. Et les horoscopes qui ne sont pas lus. Et la marche qui n'est pas prise. Et la bouffe qui n'est pas prête - encore bouffer !!!! Merde ! (Ouais, ceux qui en manquent ne la trouveraient sans doute pas très drôle, celle-là...)
J'ai lu ce matin sur Internet que le phénomène blogue prend des proportions hallucinantes. Genre un blogue qui s'ouvre à toutes les secondes (ou minutes ?)... Moi et les chiffres - pire que Rain man ! Ça en fait, ça, du human interest, du vécu intime, ou carrément de la poésie ou littérature, sur la bande passante ! À quoi est-ce une réaction, ça on se le demande. J'travaille à l'Underground Café...
Parlant de blogue, je vous avais jamais dit, mais y'a Smaïl qui fait une sorte d'étude sur mon cas bloguatoire (Salut Smaïl ! dis-je en envoyant la main à la caméra et en souriant, même avec ma dent qui me fait mal). Ouais, depuis quand, pourquoi, où l'inspiration, jusqu'à quand ? ... C'est intéressant de voir que les élèves de Démétan s'intéressent autant au blogue... Tiens donc, y'aurait pas traffic d'influences, lobbying ?... ;o) Anyway, c'est flatteur de savoir que quelqu'un dissèque nos propos décousus et magistralement inutiles, ça fait chaud au nombril. Smaïl veut aussi savoir mon nom, d'où je viens, etc. Je m'appelle Coyote, Smaïl. Avec un "C" majuscule. Et inquiet, avec un "i" minuscule.
Tiens, ça vient de dingné dans l'Outlook Express : e-mail de Louve, ma fan number WAN ! Louve m'a dit que j'écris 3D. C'est beau comme compliment, non ? En tous cas moi je trouve.
Sur le sommet de Charlevoix, je me disais tout à l'heure que de haut, tout est plus beau. Par ailleurs, avec Aigle perdu, en septembre, on a élaboré une théorie sur une pratique de plus en plus répandue chez certains membres de ma (nos ?) génération(s). On a intitulé notre théorie existentielle ... TADAAAAAM : la RRRRégression Évolutive !!!! Brillant, non ? Elle se résume ainsi : plus on évolue, gagne en maturité, en sagesse et en lucidité, plus on retourne vers, sinon au bas de l'échelle. On est chanceux, non ? On repart à zéro - sans cesse. Erreurs comme bons coups : aucune conséquence. Case départ. Et c'est là qu'on voit les vraies choses !!! La vraie nature de Bernadette, de la chèvre et du chou de M. Séguin... C'est pas toujours facile. Ça exige une discipline de vie; c'est presque une vocation. Mais quand on est vraiment né pour ce pain-là, pour ne pas dire ce p'tit pain-là, ben y'a toujours quelqu'un ou quelque événement qui viens t'aider à retrouver ta voie avec l'élan initial... et ton premier barreau d'échelle usé et poli. Il arrive même que ça soit quelqu'un, une âme charitable, qui te grimpe sur les épaules pour te reconvaincre de ta mission alors que lui se sacrifie et se résigne à grimper vers là où il fait froid et venteux... Donc pour revenir à mon énoncé de départ : si c'est souvent plus beau en haut; m'est souvent arrivé de constater qu'on voyait plus vrai par le bas...
Bon, j'ai du boulot.
dimanche, octobre 23, 2005
Retour du tronc creux
Publié par
Coyote inquiet
à
4:28 p.m.
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