J'ai lu aujourd'hui d'enlevants échanges sur le site d'Ikeaboy concernant "l'affaire" VLB. Du débat de haut calibre - bravo les p'tites bolles, que de culture ! Allez-y voir, mes p'tits drouggies, ça vaut la peine. À moins qu'Ikéa ait tout effacé les commentaires... Je ne vais pas ajouter mon grain de sel sur le sujet après des analyses comme celles lues, surtout que j'ai peu suivi le dossier, n'étant pas un jeune auteur du "Plétot" (Copyright Ikéa), mais bien un coyote hirsute entre deux âges terré dans sa tanière - sans pour autant avoir de liens de parenté trop serrés avec le vieux grizzly de Trois-Pistoles. Je vais peut-être en offusquer quelques uns, mais je me souviens que la lecture du texte en question ne m'avait aucunement scandalisé et qu'au contraire, certains constats sur une forme d'effritement social m'étaient apparus de courageuses prises de position politiques, voire philosophiques. De là à prétendre que parce qu'une réalité communément vécue par les jeunes auteurs, soit l'isolement citadin et souvent la précarité, ne soit qu'un formalisme vide auquel toute une génération adhère bêtement, y'a une sacrée marge ! Là je décroche. Anyway, faudrait que je relise l'article. Ça fait quoi ? Un an, que ce texte a été publié ?
Bref, d'accord avec lui pour fustiger les modes et discours homogénéïsateurs, ça oui ! Mais pas d'accord pour dire que la jeunesse littéraire est un bloc monolithique où ne règne qu'inculture et goût de la facilité. Vous n'avez qu'à aller lire l'échange sur le site d'Ikéaboy pour vous en convaincre.
Autre point : une analyse du phénomène blogue par Lady Guy en comparaison avec le livre...
Ça aussi ! C'est vrai : c'est quoi le blogue ? Qu'est-ce ça implique ? Qu'est-ce qu'on fout, là ? On pratique une nouvelle forme de chatt pour insomniaques avec éducation ou intérêts littéraires ? On s'auto-publie toute la gang ? Est-ce que c'est une tour d'ivoire dans laquelle on éclipse les heures en sécurité, protégés de "l'étreinte rugueuse de la réalité"? Est-ce la nouvelle agora post-moderne, l'endroit où naîtront les nouvelles idées, où elles seront générées par d'imprévisibles chocs ou influences ? Est-ce simplement une petite mode d'un jour de neige et qui fondra dès la canicule d'une nouvelle curiosité technologique ? Est-ce l'atomisation de l'organe de pensée d'une société (que ce soit au niveau poétique, littéraire, philosophique, etc.) ou au contraire la surprenante formation de nouvelles structures d'échanges, de débats trans-frontaliers, trans-classe... trans-toute, en fait ? Et au niveau de l'écriture plus strictement, qu'est le blogue versus le livre, le roman, disons ? Si le roman est la symphonie achevée "mille fois méditée", peut-on prétendre que le blogue est la scène jazz à laquelle les écrivains n'ont JAMAIS eu accès ? Est-ce une nouvelle forme d'art, tout simplement, entre le journal, le poème, la photo, le dessin ?... Si le blogue se popularise (comme ça semble être le cas), est-ce dû à une défaillance des structures actuelles officielles du renouvellement du discours, de la pensée dans sa forme comme dans son fond ? Est-ce que ça témoigne d'une nucléarisation du tissu cognitif social; un cancer multiforme ou au contraire une authentique démocratisation de l'art, de la créativité ?... et si les blogueurs étaient les souffleurs de contenu d'Internet ?! (Combien est-ce qu'on devrait charger pour ça ? ;o)
Mon pote Porc-épic apathique a lu une analyse qqpart où l'auteur - et tenez-vous bien - émettait l'hypothèse que l'internet et ce qu'il entraîne (dont les blogues) serait une invention humaine d'une importance aussi capitale que celle du feu ou de la roue... Bon, ça m'apparaît un peu tiré par les cheveux, mais quand même, quand on fouille un peu, on ne tarde pas à y découvrir de la matière à réflexion, non ?
Bon ok. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer. J'arrête de bloguer...
De toutes façons, c'est beau, là : c'est l'heure d'aller me coucher.
Bonne nuit mes p'tits drouggies.
mardi, février 08, 2005
Merde, je blogue encore ! Et deux fois plutôt qu'une.
Publié par
Coyote inquiet
à
1:50 a.m.
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3 commentaires:
hahaha ! Repasse quand tu veux. C'est le genre d'humour que j'aime bien.
Mais tu trouves vraiment qu'il n'y a que de la branlette sur les blogues ? Me semble qu'il y a du bon stock, non ? Différents niveaux, genres, degrés d'intérêt... On doit pas laisser s'épanouir la créativité avant que la rigueur de l'esprit critique ne filtre et n'en retire que la "substantifique moëlle" ?...
Mais si Buk a dit le contraire... ;o)
Ah oui ! Pour ce qui est d'écrire trop, t'as foutrement raison ! Ça gruge trop de mes journées d'ailleurs. (Va voir deux trois textes plus bas). Et le feuilleton-Europe, ben m'en reste plus qu'une trentaine de pages environ. Donc ça achève. Après va falloir que je m'y remette, si jamais j'en ai la chance, temps, pognon, etc.
Salut Coyote!
Suis revenu sur le ouebbe avec le même ordi, libéré de tous les fichiers inutiles (ouain...)
L'affaire VLB. Beau sujet. Nombre de pourfendeurs VéHelleBiens ont, étrangement, le même discours que lui. Mais bon, pas sûr que je tiens à m'étendre sur le sujet via les blogues. Je t'offre la bière dès que tu repasses et on en discute!
KTO -> Ha! Ha! J'adore ton rapprochement Buk-blog!
Un prophète, ce Charlie!
u
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