Yé, elle achève, la salope ! Yéééééééééééééééééééééé !!!!!!!!!
Celle-là, elle aura été dure-dure, quand même. Et pas que pour moi ! J'arrête pas d'entendre des commentaires, des insinuations, des soupirs de soulagement tous azimuts. Même Stanley, à radio jazz, qui avoue ne pas être fâché qu'elle s'en aille... Tout de même curieux, cette année du coq qui a écorché tant de vies de ses ergots. J'imagine qu'on avait plein de choses à apprendre. J'en connais même qui ont dû apprendre à mourir... D'autres ont eu plus de chance et n'ont eu qu'à danser un slow avec la grande ténébreuse. On n'oublie jamais son haleine, paraît-il...
Pour ma part, en tous cas, elle m'en a appris, des bebelles, 2005. Du genre : "qu'est-ce que je fous dans cette vie-là qui n'est pas la mienne ?" Je n'ai plus rien à voir avec l'espèce de quotidien plate et technologique dans lequel je me suis enfoncé comme dans une swamp. Je ne suis pas chez-nous, pas avec ceux qui me ressemblent et mes gestes n'ont plus aucune résonance avec les vallées de mon âme, échos qui s'étouffent sur murs capitonnés - de purs automatismes de survivance. Va vraiment falloir en 2006 que je donne un coup de barre majeur pour "retrouver le vent". Y'a du travail. Mais c'est correct : j'aime les défis.
Je pense que ce furent jusqu'à présent les Fêtes les plus tranquilles de ma vie. Bois plus, fume plus. (Faut tout le temps que je fasse le contraire du monde.) J'ai juste joué au mononcle agaçant avec les neveux et nièces et évalué toute la distance qui s'est insérée entre la vie des miens, de mes frères surtout, et ma propre vie. Bon ok, y'a les enfants, la famille - ça vous change un trip. J'avoue. Mais quand même ! Quand tout devient une course contre le temps, toujours perdue, qu'on commence à manger en reluquant la dernière bouchée du dessert, pour entamer les cadeaux en cinquième pour qu'enfin, les papiers soient ramassés, et qu'enfin, les enfants puissent jouer jusqu'à ce qu'ils soient enfin fatigués et qu'enfin, on puisse aller se coucher pour qu'enfin, demain, on déjeune au plus crisse et qu'enfin, on puisse s'en retourner dans sa petite banlieue qui nous a tant manquée !... Finalement, l'an prochain, je reste éfouèré devant la tv, je prend des marches, je respire, je m'asseois dans la neige, je fais des roulades de judo la nuit dans le milieu de la rue (... bon ...
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Je me souviens plus de ce que je voulais vous dire. Y'a fallu que je reconfigure un mac, que je déplace mon auto (que je balaye au préalable le 6 po de neige qui l'abrillait), qui est restée prise, que je pellete, que je la déprenne, la reparke... Bref, j'ai un peu perdu le fil. C'est toujours comme ça. On dirait qu'écrire est la chose la plus difficile qui soit dans la vie : toujours une réalité, un impératif pour vous en distraire. Anyway.
Parlant de boire, je vous disais que je n'ai presque pas bu des vacances... Ce ne fut pas tout à fait le cas hier, où j'ai décidé d'aller tout de même en prendre une à Québec au moins une fois pendant mon séjour dans la vieille capitale. Parti pour le Sacrilège. Vu Mario, le capitaine de bateau. On sirotait notre bière tranquille en parlant des alizés, de la mer et des femmes, qui nous font tanguer le coeur beaucoup plus que n'y parvient la houle. Puis sur qui je suis tombé ? En fait, c'est lui qui est tombé sur moi plutôt... Salicorne. En personne.
- Ouais, faut en faire du kilométrage pour te voir, toi... qu'il a m'a lancé.
- Héhé... Hèye, Salicorne, j'te présente, Mario, pis "X", qui était assis entre lui et moi et avec qui j'ai éprouvé le discutable privilège de m'entretenir un peu plus tôt.
C'est un Irlandais. Un bon type, quand même; rien à dire là-dessus. Mais câlisse qu'après un moment ça finit par être lourd de devoir poursuivre la discussion politique avec lui. Toujours. Et encore. Jusqu'à plus soif. Et à chaque fois. Sempiternellement. Et recommencer. Une autre fois... Je vous jure, ça cogne pas mal plusse que la bière qu'on boit - de plus en plus vite à part de ça, je l'ai remarqué.
Pas chanceux, une fille reconnaît Salicorne et s'agglutine à lui de l'autre côté - ou était-ce du même ?... Anyway, je retourne à ma discussion nautique avec le capitaine. J'entends distraitement Salicorne qui doit se taper une rétrospective complète des enjeux géo-politiques des 60 dernières années qui ont tiraillé et tiraillent encore le Québec et le Canada. Et recommencer. Puis encore, de l'autre côté cette fois. Brillant, quand même, ce Salicorne. Il vous expose ça en un tourne-main...
N'empêche. Au bout d'un moment, Salicorne, je crois qu'il commençait à en avoir un peu marre. Je notais une hausse du ton, en parallèle avec le coéfficient d'agacement j'imagine... Vers la fin de sa bière, il me poignardait ni plus ni moins du regard. Du genre : "Veux-tu ben me dire maudit crisse pourquoi c'é faire que tu m'as présenté ces hurluberlus-là !?..." Héhé. De un, la fille, j'y suis pour rien. C'est la rançon de la gloire. De deux, pour le gars, ben là... héhé, disons que, sans avoir intentionnellement calculé le coup, je peux pas vraiment dire non plus que je ne me doutais aucunement de l'effet que ça finirait inexorablement par produire et que, héhé ! c'est un peu ça qui est drôle quand on fait un coup - c'est de voir l'autre en baver et tenter de s'en sortir comme un chien dans un jeu de quilles !
Héhé. Je riais un peu dans ma barbe, je dois l'avouer.
Allez, Salicorne, sans rancune ! Fallait quand même que tu goûtes un peu à 2005 toi aussi...
;o)
vendredi, décembre 30, 2005
10, 9, 8 ...
Publié par
Coyote inquiet
à
11:18 a.m.
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