Lundi gris, Mistigri...

Je cognais tellement de clous hier soir que je n'ai même pas pu terminer Tout le monde en parle... Je me suis promis de bien profiter de ce premier lundi matin depuis des mois et des mois où la possibilité de dormir m'est offerte... À 6h00, les yeux grands ouverts, le soleil même pas levé. Merde, j'ai travaillé trop longtemps : j'ai même réussi à dénaturer mon cycle de sommeil ! Matinal, moi ? alors que mon élément a toujours été la nuit ! Entre chien et loup, à tout le moins... Anyway, la nature reprendra bien ses droits assez vite. Allez hop ! au galop, le naturel ! Ça fait drôle quand même, un lundi matin sans collier; vraiment perdu l'habitude.

Le fun commence aujourd'hui : empaqueter une maison au grand complet et la déménager dans le garage - sauf le balluchon avec lequel je lève les semelles. Mon activité favorite, je vous dis pas ! Mais faut ce qu'y faut ! C'est le prix à payer pour sortir du bois. Je ne saurais de toutes façons passer un hiver supplémentaire en ermite sans risquer d'attrapper le cabin fever. C'est bien beau la solitude; c'est nécessaire aux zartissses et aux écrivailleux. Mais l'isolement, c'est autrement plus pesant. Même les longues marches en nature finissent par laisser un goût de silence dans l'âme dont on se lasse. Enfin, pour le moment. Heureusement, j'ai eu droit à de belles capsules de sociabilité ces temps-ci et je pars de l'endroit épousseté d'une bonne couche d'amertume. N'empêche, reste un léger sentiment d'échec. Tous ces efforts ! Et être passé si près d'un rêve de toujours; avoir vu tant de possible dans les yeux d'une femme. Mais avoir été le seul à le voir. C'était pas dû. Ce sera pour une autre fois. Ou pour un livre, qui sait ?

C'est quand même étrange, la vie...

Bon ben, let's roll again. Vous êtes prêts, mes souliers ?! Entendez-vous le chant du vaste monde et la douce voix de sirène qui s'en démarque ? Vous m'accompagnez ?