mercredi, novembre 23, 2005

Les étoiles poinçonnent le ciel

Pris une p'tite bière dans la cour, à -8 env. Le ciel est cristallin. Les étoiles le poinçonnent, comme des trous d'épingle. De la lumière de l'autre côté s'infiltre. Les Égyptiens et les Grecs pouvaient bien voir ça comme une voûte. Mais ils n'avaient ni les satellites ni les avions. On est gâtés.

Porc-épic s'en vient m'aider à déménager les gros meubles demain : lits, divan et électros.

Souper des artistes de l'art-nature ce soir... Évidemment, j'y vais pas. Sauf que je suis supposé recevoir subrepticement un tél. lors du départ de Renarde, qui devrait partir tôt, comme d'hab. J'irai peut-être alors, s'il n'est pas trop tard.

Ah oui ! Les chiens ont retrouvé leur chemin. Cinq jours de bamboche avec les animaux sauvages ! Paraît qu'ils dorment à pattes fermées. Pas si pire, les pitous, finalement. Tout le monde les a cherchés tout ce temps... Bande d'irresponsables. Des vrais artistes, finalement.

Ça va faire drôle de revenir en ville... Changement total d'univers. Quoique la nature humaine est partout la même. Le meilleur, comme le pire.

C'est curieux, mais en déménageant toutes mes pénates, je revois la maison à nue, celle que j'ai réparée, rénovée avec des gallons de sueur, et après coup, je regarde mon ouvrage, et je me dis : ... ouais, pas si pire, finalement. Y'en reste à faire, c'est sûr ! Mais si vous l'aviez vu quand je l'ai achetée, après que des motards et pousseux de pot l'aient habitée pendant cinq ans !!! Y,avait même un stage en tapis pour les danseuses... Des bouteilles cassées comme sur un tapis de Fakir... De la viande en décomposition dans le vieux fridge... Des onces de mari dans ma fournaise, oubliées sans doute... Des piscines et mille watts pour l'hydroponique... Une cheminée tombée comme un arbre : on pensait crever asphyxiés Carcajou et moi la première nuit... Voyez le genre ? des graffitis partout, fenêtres et tout.

Ça reste un acquis. Ça m'a fait chier de travailler comme un forçat, sauf que c'est fait. Et le résultat est là, quand même. J'aurai toujours une tanière au fond des bois pour aller me planquer, si ça va vraiment mal. Comme un refuge, une île. Une île au trésor même; lorsqu'on l'amène avec soi - ce trésor qui s'appelle "paix". Ou zen, si vous êtes polyglotte. (Je n'ai plus mon dictio. : un "t" ou deux "t" ?)

Mais puisque la ville ne vient pas à nous, allons à la ville !

Bon, faut quand même que je nourrisse mon amphytrion. C'est bien beau une caisse de 15 de Tremblay, mais ces porc-épics-là, ça bouffe de l'écorce aussi !

Allons-y pour des côtelettes de porc.

1 commentaire:

Mamathilde a dit...

Ouais, tu t'étais choisi une bien drôle de tanière. C'est pour cela que t'es devenu inquiet, ou tu l'étais avant?