Première semaine à Montréal.
J'ai vu : des tourbillons de vies dans le lavabo du destin. Des marées d'étudiant(e)s qui initiaient l'espoir à grands cris déguisés. Des angles de lumière dans le centre-ville d'un automne qui goûte enfin l'été à ma langue.
Des blogueurs et tant de visages qu'il me tardait de revoir : Lagreff, Salicorne, Cath, Mathilde, Souris, mon ex-éditeur, Porc-épic et Française logorhytmique...
Les plus belles filles du monde comme autant de galets sur les berges des artères. Montréal est un zouk de muses.
J'ai connu : Petite île, le fils de trois semaines de Sourissimette bretonne et d'Aigle perdu. Un petit bonhomme au cou solide comme une épinette noire et qui rugit comme un lionceau. Raphael-Océan-Ministukuss (petite île).
Spectra; Spectroune - pour les intimes ou ceux qui ont le regard plus acéré.
J'ai revécu : la folie furieuse du monde de l'organisation. Ze show must go on.
J'ai bouffé : du ragoût de boulettes algérien, une tonkinoise aux tendons et au flanc mou, des tomates sucrées comme des oranges au cinquième du prix que je les paye dans la Petite-Nation.
J'ai inventé : une thérapie à l'efficacité surprenante. VUE sur la VIE, que je l'ai intitulée. Tu t'assoies coin Berri Ste-Catherine ou St-Denis Ste-Cath. Ou encore qqpart près de la station de métro Mont-Royal et tu regardes la beauté défiler. Elle te fait parfois un sourire. Les échos douloureux s'estompent et une aube pointe sur plein de possibles, de peut-être et de un jour... Ça peut s'élargir comme un grand Canyon, tout dépendant de la largeur d'ailes de ton imagination et des espaces qui te confortent. L'image de Renarde est devenue plus floue et moins centrale. Fluctuence focale. Et ç'a fait du bien d'en parler dans les bras d'une autre. C'est trop con de s'obstiner à donner son coeur à une seule personne - qui n'en veut pas ! Alors que d'autres en apprécient un morceau.
J'ai bu : ... euh, oui. Mais c'est pas de ma faute. C'est la vie qui me présentait à chaque fin de pinte un(e) nouvel(le) acolyte avec qui en trinquer une autre. Et faut bien nourrir nos serveurs chou-chou : sont maigres comme des moineaux...
Y'a même D. Landry qui est venu me voir en me demandant si j'étais Coyote chose... C'est le deuxième qui le devine à ma seule gueule canineuse. L'autre, son pote Daniel, de répondre "Comment, c'é quoi ton nom ? Couille hot inquiète ?..."
- Non, Dan : Coyote. Je préfère...
J'ai repris mon char hier et suis venu dormir à Kébek, histoire de pas me laisser intimider par les pétrolières qui me tiennent au collet. C'est ainsi que s'enfuient les coyotes : en méprisant l'arme braquée sur eux.
J'ai vu : un avion virevolter sur les flancs du Mont-St-Hilaire. Des herbes rouilles sur lesquels se prélassait la main de la brise comme celle d'une femme sur le pelage d'un chat ronronnant. Des champs de mais(tréma)-à-vaches qui sentaient la talle de marijane autant qu'un collègue aux yeux rouges. Des plantations de patates jaunies. Deux érables rouges déja. Un coucher de soleil trop hâtif sur le drap froissé du Fleuve.
Puis je me suis dit : tiens, je vais écrire un mot à mes p'tits drouggies.
dimanche, septembre 11, 2005
Vrac
Publié par Coyote inquiet à 1:00 p.m.
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6 commentaires:
Les thérapies qu'on se crée sont souvent les meilleures.
Au plaisir de te recroiser!
Ce qui me fait penser...Que diantre est au juste un "drouggie"?
C'est ça: on descend à Monrial et on ne me dit rien. La prochaine fois, si tu ne me dis rien,... euh... J'irai pas te voir, bon. :S
Première semaine...première semaine..Bon çca va on a vu...
et la seconde hmmmm?
Un petit coucou en espérant être ton moineau... Mince alors! (En espérant que le moineau ne fasse pas partie du régime alimentaire du coyote.)
Bienvenue à la surface des bons jours.
Salut Lagreff,
Merci encore et... non, bien sur que je nai pas oublie.
Donc je repasse par le Boud tantot pour te rembourser.
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