N'empêche, le passage d'une femme, ça peut brasser la vie d'un gars. Ça peut dégaler ben des bobos et ça peut faire prendre conscience de ben des choses ! À quel point t'es pas rendu loin des fois dans ta croissance perso, ton épanouissement. C'est ben drôle l'ironie, le pessimisme, l'auto-destroy poétique; ça donne un genre. Auquel t'es plus qu'habitué. La parfaite montagne pour la roche froide que t'es sûr d'avoir dans le ventre... Mais ça te rend sacrément inapte à franchir le seuil du bonheur lorsqu'une porte s'entre-ouvre devant toi. Bref, tu manques sacrément d'expérience à combler les espérances légitimes d'une femme de valeur; même à réussir à faire miroiter un quelconque sentier praticable à deux... Surtout quand tu n,as réussi qu'à te perdre jusqu'au milieu d'une swamp et ce, à répétition ! Tu peux pas vraiment en vouloir à quelqu'un de pas trop faire confiance en tes capacités d'ouvreur de trail... Que ce soit un choix conscient de sa part ou un réflexe viscéral.
Anyway, finalement j'ai toujours craché avec arrogance sur toutes ces simagrées d'optimisme, de croissance perso, d'épanouissement même; ça m'apparaissait vide et superficiel, frelaté. Cliché et démagogique. Vide et superficiel surtout. Et en complet désaccord avec la réalité intrinsèque à notre condition humaine.
Mais bordel, être heureux, c'est pas si superficiel que ça dans la seule vie qu'on a. Finalement, on peut peut-être tomber dans le piège de la facilité tout en croyant le contraire.
Sauf qu'un vieux singe peut-il troujours apprendre de nouvelles grimaces ? That's the question.
J'ai d'autres amis au tempéramment dark-tiste : ça nous vient d'où cette espèce de pulsion de mort, d'auto-destruction, ces épisodes de mal de vivre et de goût de ne plus faire le pas suivant ? Est-ce que c'est l'art qui réclame ça, ce frôlement frais de la mort comme un baiser de Clorets ? Est-ce que c,est vraiment nécessaire ?
C'est comme d'hab : j'ai pas plusse de réponses; j'ai juste des questions différentes, plus pertinentes peut-être, et la muraille d'anciennes certitudes qui s'effrite. Et tout ça à cause d'un regard doux comme l'eau mais paradoxalement froid comme l'azur.
mardi, mai 17, 2005
Tempus XL ! ou thérapie 101...
Publié par Coyote inquiet à 6:31 p.m.
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4 commentaires:
je ne pense pas qu'être heureux ce soit si superficiel que cela non.
Et puis les machins de croissance perso, c'est toujours juste un peu à côté de la track.
Mais essayer de saisir le bonheur quand il passe, je pense que c'est un sport extrême.
Ça vient d'une ultra-sensibilité mon coco ! Ça fait qu'on se promène toujours d'un extrême à l'autre !
Ouais, moi j'appuie Pat là-dessus. L'art n'exige rien, mais nous exigeons l'art parce qu'on est tellement épidermique que sans ça on crève. Même avec on crève par bout. C'est drôle, le mot 'frelaté' était aussi dans mon texte de douleur que je n'ai pas mis en ligne encore. Il m'arrive de penser que je vais mourir, comme ça, bêtement, d'émotions ou de douleur. Bon, tu viens quand en ville là? Tu me manques!
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