mercredi, avril 20, 2005

Mon sac à saloperies

Oh et puis tiens ! J'ai peut-être d'autres saloperies à torcher sur l'écran blanc.

Saviez-vous que le grand architecte est un grand malade ?... Je vous le dis. Une maestria du scénario à en faire tomber les bras. Genre comme dans la toune des Rita Mitsouko sur les couples malheureux : ... dans les bras de Nicolas ! Sens uniques en cercles concentriques, en spirale infinie du malheur. Française qui m'aime alors que je tombe pour renarde qui elle s'affole pour ours aveugle, qui lui, ne voit que dalle à part biche tremblante... Une vraie farce. Je vous jure : un show de burlesque du Théâtre des Variétés ne serait pas plus... burlesque.

Ça doit être la soudaine baisse au thermo, le printemps hésitant qui passe au parti de l'opposition, le taureau qui bascule, qui bouscule les zéniths plutôt, le pôle qui tressaile, la papauté qui renie sa main gauche, l'appel à rien d'autre dans un monde sourd parce qu'il hurle sans cesse, une poésie qui fane comme une vieillesse décrépite...

Le vent souffle, mes amis. Ah, ça oui ! Mais maudit qu'il postillonne souvent de face... Saviez-vous qu'un voilier va plus vite en bon plein qu'en vent arrière ? les catamarans à patins vont cinq fois plus vite que le vent en près serré...

Savez-vous ce qui est bien avec le travail ? On peut plonger dedans et s'abstraire de ce monde de malade, à la fois magnifique et sanglant comme un tableau, un film historique. J'ai clanché ces qqs jours un template .dwt en .css et java de 600 lignes alors que je n'avais jamais touché à ça de ma vie. C'est comme un gros poème abstrait, où tu es enfin préservé de sentir les choses. Un roman minéral. Froid, cristallin. Tu lis, tu lis, tu relis... Les ponts se créent, la connaissance se livre : c'est aussi simple que ça quand tu en prends le temps. Dommage que le code des événements, de la vie ne se perce aussi facilement.

Je deviens travail. Finallement robot. Mon coeur s'assèchera comme le papyrus cassant des dollars odorants. Je ne porterai plus sur toute chose que la fascination rutilante de l'intérêt comme le grondement 440 d'une camaro chromée. Je serai enfin normal.

3 commentaires:

Catherine a dit...

c'est si beau!!!
Des fois le vent te pousse aussi faire une île qui est belle. Mais on te remet dans le prochain bateau en te disant 'on ne veut pas de réfugiés, retournez chez vous'.
Et des fois le vent te pousse vers une île ensoleillée, des vacances courtes et berçantes.
Et un jour le vent te poussera vers la bonne île.

Mamathilde a dit...

Je voudrais te dire ma compassion mais je n'ai pas de mots devant les choses aussi bellement exprimées.

Cath : «Le vent te pousse FAIRE une île». L'image pourrait être poignante sauf que mon petit doigt est convaincu que c'est encore la faute à lapsus.

Catherine a dit...

Comme personne ne veut me trouver de totem je vais m'auto-totemisé: BELUGA LAPSUSÉ...en plus y'a moyen de faire plein de jeux de mots!