Maintenant je comprends le succès d'un certain William Vigneault... 'Stie que c'est bon ! Ça se lit comme un film. Subjugué.
"... deux petits vieux qui coulent une retraite paisible et méfiante devant leur Bay Window..." Ha ha ! tout le Québec rural est contenu dans cette petite phrase de rien du tout. (L'écorniflage, notre sport national !) Je pouffais de rire dans mon lit en pensant à mon grand-père, en revoyant quelque tante, les voisines de mon enfance, en revisi0nnant la parade de mode du Plateau...
Par ailleurs... (Ah non ! Pas Sophie Durocher qui commence à claironner ! Faites-la taire, quelqu'un. Séouplaît. Attendez, je vais changer de poste... Même les nouvelles en anglais de CBC sont mieux.)... Fiou ! Qu'est-ce que je disais déjà ?... Ah oui ! je voulais souligner des aspects communs aux jeunes auteurs et qui sont là pour rester dans notre littérature. L'omniprésence du cinéma. On le sent partout. La culture de l'image. Le découpage, le rythme, le flash. L'efficacité par le non-dit, le juste-mentionné. La prose qui s'est dynamisée suite à l'influence des auteurs américains. Plus rien à voir avec le tableau statique qu'elle a un jour pu être; elle est une pellicule qui roule à toute vitesse entre deux bobines et qui ne doit rompre à aucun moment. Combien a-t-on lu de livres ?... Et combien a-t-on vu de films ? Pour ma part le cinéma l'emporte largement. Si c'est le cas pour la majorité d'une génération, bien normal que le cinéma étende son influence aussi profondément dans la littérature et qu'elle en modifie contenant comme contenu.
Bon, c'est assez banal et insignifiant comme constat, mais j'ai une excuse : j'ai pas encore pris mon café.
Ah oui. Un autre point. Le déracinement des personnages. Combien de héros, de narrateurs, de personnages qui sont schizobullifiés (p.p. du verbe issu du n. commun schizo-bulle) ? Déracinés. Seuls face au tableau indéchiffrable du monde, au spectacle sibyllin de la vie. Discontinués temporellement. Rapports effrités. Tissu décousu. Atomisation.
Bon, je commence à faire du Darnziak...
Je pense que je vais aller prendre mon café et lire quelques horoscopes.
mercredi, février 23, 2005
Pause Dostoï, le temps de Chercher le vent...
Publié par
Coyote inquiet
à
9:37 a.m.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)

2 commentaires:
Beaucoup de films américains sont des remakes de films français qui sont des adaptations de romans français qui sont inspirés de films américains. Restent les documentaires tchèques.
Bon, café...
Qu'est-ce qu'ils disent sur les taureaux?
hahaha ! bien observé. Que répondre ? L'oeuf ou la poule, le catch ou le twin-itou, la quadrature du cercle ou la circonférence du parallélépipède ?...
Gémeaux ET Taureau : de la merde, merdre, rien que de la merde pour aujourd'hui. Journée qui commence obligatoirement par d'implacables et douloureux questionnements métaphysiques et qui risque fort de se terminer par d'obscènes bacchanales de pleine lune. Pauvres de vous. Dionysos vous a dans son colimateur.
Publier un commentaire