jeudi, janvier 06, 2005

Neige, Beethoven et dentiste, mais ça n'y change rien. Incurable.

On y est. L’heure de l’affrontement approche. Je ne pourrai y échapper davantage. Cette fois-ci, je ne serai pas sauvé par la cloche.
J’ai procrastiné autant que faire se peut. Des années. Une brosse de dix ans. Tous les pays ont léché ma semelle. Cherché refuge dans les bras de toutes les femmes qui ont daigné croiser ma route.
Dehors il neige. Miroir blanc de la solitude qui força les premiers pas. Manteau de silence qui endort toutes les fêtes. Le gong du vide et de la nécessité s’apprête à retentir. Et cette fois-ci tu devras combattre, avec la falaise dans ton dos.
Tu commençais à peine à te plaire dans la réalité que l’autre t’interpelle. Et tu devras pourchasser sans répit ce spectre furtif avec la guerre de tes mots ensanglantés.
Tous les écrivains se servent d’une plume de phénix. Le sommeil a beau durer des siècles, le feu d’un matin peut tout faire renaître.

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