dimanche, janvier 09, 2005

Dimanche

Me suis levé avec une humeur massacrante... Est-ce l'écriture qui provoque ces humeurs ou ces humeurs qui appellent l'écriture ?

Je supporte vraiment mal la solitude. Elle me ramène à mon intériorité, ténébreuse, engluée, moribonde.

Mon frère vient de passer à la tv. Celui qui a réussi dans la famille. Je ne suis pas jaloux de lui. Plutôt content; fier même. Juste déçu que moi, je ne sois arrivé à rien faire de bon socialement, qu'aucun fruit digne de ce nom n'ait résulté de la promesse des fleurs. Pourtant j'étais celui sur qui on fondait le plus d'espoir. Je ne sais pas. Ça doit être ça, mon grand talent : tout détruire, décevoir, rater.

Finalement, vouloir devenir écrivain, ce fut peut-être la plus mauvaise idée de ma vie.

Ma vie est une inhabile errance. Mains tâtonneuses dans l'obscurité. Existence sans dessein.

L'échec goût amer à la papille orgueilleuse. Tout le malheur vient de l'ambition, du désir.

Curieux, cette dépresse... Pas la première fois que je vis ça. On dirait que ça accompagne le processus d'écriture. Comme si avant de vouloir fuire dans un monde imaginaire, il fait être dégoûté de celui-ci. Il faut souffir pour accorder avec succès les verbes au plus-que-réel.

Bon, je vais aller glisser dehors avec mes petites nièces et mon frère. Ça leur prend un second remonte-pentes.

Aucun commentaire: