Que pourrait-on ajouter ? Au terme d'un tout-inclus sur les électrons de l'information. Tout y est. Dit et nommé. Mots. Images. Réflexions. Apparitions et disparitions aussi. L'oeuvre du réel. Le tourbillon des événements, des éléments. Toujours plus rapide. Vite, la vie, vide ! La chute des ans voilée par la colonie du quotidien. Forger sa place, conquérir et surtout ne pas perdre l'accès à l'eau, menace d'engelure du patineur sur le lac. Les drames sans nom servent de décor à l'acte apaisé : croisée de vies soulagées... au détriment de la perte du monde ? Que penser dorénavant ? Que vivre ? Que dire ?
Le pas à pas esquimau du bonheur ? Pourchasser à bride abattue les canonnades surréelles ?
Les contorsions de l'ancien feu se sont assoupies en braise immobile, confortable chaleur au soir muet. Dans l'âge nouveau, la bourrasque persiffle mille insanités, morsures d'angoisse et tonitruantes horreurs. Pourtant la flamme rassure la nuit de sa discrète variation. Presque en silence. Silence...
samedi, janvier 10, 2009
Aphone
Publié par
Coyote inquiet
à
1:06 p.m.
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2 commentaires:
« Pourtant la flamme rassure la nuit ». Ici, je ferais jouer de mémoire un disque et le lancerais volontiers amicalement vers la fuite de l'horizon que vous esquissez si justement. Nous tiendrions à au moins cette chanson, Carnet :
« Je sens maintenant que tout va un peu plus vite
Pourtant nous avons juste trente ans (...)
J'arrête le monde et je regarde
Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre
Je cherche à écrire de plus en plus simplement
Je me préoccupe moins des rimes et des rythmes
Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre
De repousser la porte que quelqu'un ferme sur nous inéluctablement
Dans le journal d'hier beaucoup de morts
Et puis partout beaucoup de gens indifférents
Nous sommes peu nombreux à veiller
Nous tenons la lampe allumée
(..)
Et la lampe nous fait les yeux brillants
Nous tenons la lampe allumée
Nous ne vieillissons pas »
- Jacques Bertin
Ouais, Jack, bien dit ! T'as raison : le temps passe et dessine nos traces. Et nous nous obstinons, persistons et signons à grandes morsures... jusqu'au soir de l'édentition.
Enfin, on fait ce qu'on peut, captifs et menottés...
;o)
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