jeudi, janvier 24, 2008

Tristesse de la gloire...




Je sais pas pour vous, mais quand j'ai appris la mort de Ledger, tout juste avant d'aller donner mon cours, je n'arrivais pas à y croire... Comment peut-on mourir à 28 ans, au sommet du monde, son talent reconnu, délesté de tout souci matériel ?... C'est d'une tristesse, je trouve. Ce ti-cul qui avait tout et qui s'est peut-être enlevé la vie (je dis bien : peut-être ! Quoique... Quand même quelque chose de se tromper à ce point et de gober 20 valiums alors qu'on ne voulait qu'avaler deux aspirines pour remédier à un mal de tête...)

Finalement, tout ça pour dire que la célébrité, la gloire, ça ne m'apparaît pas être un sentier qui rende les gens bien heureux, une fois qu'ils y sont... La terre aux mille dorures doit avoir quelque chose d'une prison très solitaire. Et pas de cette solitude qui nous fait du bien, qu'on recherche parfois comme une retrouvaille, une sorte d'esseulement, d'incrompréhension, d'indifférence et de fausseté... Enfin, je divague, j'hypothétise...

Peut-être était-il seulement sur un méga-party, seul et nu dans son lit, et qu'il a dépassé la dose habituelle ?...

Il m'était bien sympathique, ce jeune acteur...

En tous cas, la gloire ne semble vraiment pas être le remède au mal de l'âme.

6 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

Ce billet me réconcilie un peu avec cette mort enflée.

Coyote inquiet a dit...

C'est sûr que la mort est universelle... Mais quand elle étreint un jeune prince de 28 ans, elle surprend un peu plus.

Mistral a dit...

À 28 ans, on ne croit tout simplement pas qu'on peut mourir. Ce très jeune homme ne s'est pas suicidé, c'est une évidence. Il n'était pas plus malheureux que ma grand-mère, crisse. On a retrouvé un bill de vingt roulé et puis c'est tout. The guy was tripping, comme je le fais en ce moment, comme on l'a fait tous. Et puis le coeur arrête entre deux battements et c'est fini. Maudite morale vicieuse qui nous fait chercher une explication dans sa célébrité, comme des pauvres perdants qui se consolent en psalmodiant que l'argent ne fait pas le bonheur et que Péladeau est sûrement très malheureux. The guy got high and died. C'est cela qu'on devrait dire dans les écoles secondaires d'Amérique cette semaine. Mais non. On brode sur un vague vague-à-l'âme absolument soutenu par rien du tout, on réinvente le discours preacher sous des oripeaux de psycho, c'est plus fort que nous autres. Là, Denis, je me fais une grosse track, et si c'est celle qui m,emporte, laisse personne dire que j'étais dépressif ou mal dans ma peau semi-célèbre. Chu juste un gars qui aime se détendre en buvant et en prenant de la drogue.

Coyote inquiet a dit...

Pas de problème... Hips !

Je savais pas pour le vingt... Je pensais qu'il était genre méga-down à cause d'une récente séparation plutôt. Si c'est un accident d'hyper -party, ça rend la chose moins triste un peu, moins mélo. Ce sont les risques du métier.

Coyote inquiet a dit...

Et en passant, Mister Mistral, tu fais partie du test de connaissances générales de Radio-Canada... Si ma mémoire est exacte : "Qui a écrit les Précieuses ridicules ?" Corneille, Racine, Molière, Ronsard, Mistral ... Hé hé ! Bien sûr, je ne me suis pas laissé berner : on sait tous qu'il s'agit de Ronsard. Steve Ronsard.

Mistral a dit...

Ou de Mistral, Frédéric Mistral? Ou de Gabriela, qui lui a piqué son nom: résultat deux prix Nobel. Tas d'imposteurs!

:-)