Ben c'est confirmé : je ne suis plus dans le rush; je suis dans le double-rush...
Hier je me suis installé au F-Bar avec une chandelle, bouquin et cahier pour prendre des notes. Le cliché, quoi. Complètement absorbé, les heures ont passé en sirotant une pinte. Puis une voix m'a sorti de ma torpeur, de ma catatonie, une fille :
- Parolier ? Écrivain ?...
C'est sorti comme le plus viscéral des réflexes, un engramme, une vérité universelle et enfantine du genre "Ben non, le ciel est bleu !"...
- Non non. Étudiant, j'étudie.
Elle a poursuivi vers les toilettes après s'être excusée de m'avoir dérangé et ce n'est à ce moment seulement, après coup, que ça m'est revenu... Au nombre d'années où j'ai aspiré à ça, devenir écrivain, être écrivain, où j'ai pratiqué l'écriture, en ai mangé et rêvé, m'y suis obstiné, entêté et ai recommencé... Puis - clac ! Spontanément : "non non, ça n'a jamais existé, été le cas ni passé près de l'être..." Sans hésitation même. Une vérité de Lapalisse.
C'est comme cette fille pour qui t'as brûlé d'amour, pour qui tu te consumais en silence, vibrant à chaque fois que tu la croisais ou même l'apercevais au loin, poing au coeur... Et puis un jour, quelqu'un au fait de cette blessure du passé, te reparles d'elle et, étourdi par le carroussel du temps, tu réponds d'un seul trait :
- Qui ?...
jeudi, décembre 07, 2006
Rush, double-rush
Publié par Coyote inquiet à 11:32 a.m.
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8 commentaires:
Arrête ça, t'es un écrivain, un vrai, mais tu le sais pas encore.;-) et oui, ça fait mâle de penser aux blessures du passé, une autre vérité de Lapalisse.
Prise de conscience ou simple effet du stress?
Moi je te vois écrivain et j'aime ce que tu nous donnes à lire!
Scoth. double-scotch ?
Merci les filles !
Allez, continuez, continuez.
Prrrrrrrrrr...
;o)
Doulble-Shivaz, please.
Bon ! au boulot !
C'est quasiment rendu le Fou bar !!1,2,3, 4, 5 ?? 7,9, 13 ? ;-)
une bouteille de Shiraz, ça ferait tu pareil ?
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