Encore tombé dans un piège à carcajou hier ! Quelques pintes au bar de l'Université à contempler les deux pétards aux poitrines surréelles et aux yeux de biche qui servent la bière, puis à m'entretenir avec Hélène, ma voisine au bar, une charmante Française au doctorat venue passer deux mois en stage ici avant qu'il n'arrive de la Beauce, barbe sale, pailleté de limaille, crasseux de son ouvrage et du cambouis des 700 livres de ferraille d'auto (dont deux blocs moteurs et une transmission) qu'il est allé dumper dans une cour à scrap sur le chemin pour se faire quelques sous afin de s'empresser de les tirer en ma compagnie dans une rivière houblonnée comme des cailloux bondissant à sa surface. Hélène n'a pas tardé à fuir à son arrivée, pile de copies à corriger qu'on venait de lui expédier de Toulouse comme prétexte sous le bras. Poutine, qu'on s'est partagé, puis quelques bières à la chambre d'université qu'il loue pour l'été.
- À soir, on sort ! qu'il a déclaré en se rasant, alors que je contemplais par sa fenêtre la ligne des Laurentides au Nord et vers Charlevoix, et la brunante qui l'abriait tranquillement. (Le décor de Québec est grandiose, y'a pas à sortir de là !).
Vu que c'est le mois de mai, vu qu'il recommençait presque à faire beau, vu que je ne suis pas si vieux et fini que je me disais et que je n'ai peut-être pas tout vu, que je puis toujours avoir des belles surprises, que la vie n'est pas finie à quarante ans et que tout peut toujours arriver on ne sait jamais, j'ai répondu OK.
On est allé au Tchikaboum Palace...
Cibole ! Des fois je me demande sérieusement si le QI des gens atteint le 100 ! Sifflets, lumières, glace sèche et parfums cheaps, criards, nombrils en oriflammes et rires de mandrilles, cohue de membres et de déhanchements, dignité cireuse... : le grand spectacle pendulaire des générations ! Pathétique. La stupidité semble être ni plus ni moins qu'un pré-requis à l'accouplement.
J'ignore pourquoi je suis resté si longtemps. Je devais vouloir fumer mes dernières cigarettes dans un "bar" sans me transformer en un dangereux hors-la-loi ou un antisocial irresponsable. À force de parler et de danser avec tout ce qui bouge, Carcajou a fini par se ramasser une "poule" et ils sont vite partis étrenner sa nouvelle chambre.
J'ai répondu de la main à ses salutations, ai terminé mon deux pour un, suis allé remanger une poutine chez Ashton puis suis rentré, une fois de plus enchanté par ma soirée et ma vie sociale.
"La vie commence à quarante ans !" qu'on m'a rabattu dans mes cartes de souhaits et autour du gâteau d'anniversaire, de la marmaille plein les bras... Quelle farce ! Il n'y a presque rien avant; et rien après. Karmas bleus : vous en serez avertis.
Il fait soleil.
vendredi, mai 26, 2006
Monster & Co.
Publié par Coyote inquiet à 12:10 p.m.
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8 commentaires:
Z'en faites pas les drouggies : pas aussi bleu que mon petit texte.
Parlant de cigarettes, tu sais qu'il y aura une sorte de gestapo? des stouleux?
J'ai eu une idée : pourquoi ne pas en faire partie? On ne se dénoncerait jamais soi-même...
Ni entre nous.
Et c'est payant, la gestapo des bouts filtres ?
PS. Va voir tes courriels.
Peux-tu expliquer à mon petit cerveau le "karma bleu"??
Simple curiosité!!
Ben, ceux qui ont le karma un peu bleu, un peu poétique et solitaire ou moins strictement épidermique.
Merci de prévenir, mais je ne pourrai confirmer que dans 2 si je suis d'accord. Bouge pas, je reviens!
Beau texte.
C'est ta fête, Coyo?
Un bonne, je te souhaite!
S'il n'y a rien après comme le rien d'avant, alors t'as tout...
All in!
Démédan : non non. Ma fête est en août. Lion. Roooooaaaaaaaaahhhhrr.
Harry : tu étais au bar de l'U. Laval ? Tchikaboum palace... pensais l'avoir inventé, zut ! Mais maintenant que t'en parles, ouais, possible d'avoir déjà entendu ça qqpart aussi.
Pour la formule, bof ! Ça sort tout seul quand on se sent aussi martien que moi devant le pestak que je contemplais...
(PS : H. Steed ne serait pas L.H. par hasard ?)
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