Nouvelles du froid

Bon, pour être succinct : rien à dire.

Travailler un peu, rattraper les heures ou tenter de. Rire aux amis qu'on aperçoit à la télé. Qui ne peuvent répondre, bien entendu. Faire l'épicerie. Travailler encore. Remplir les sempiternelles demandes de sub., forumlaires de bourses. Comme on nous apprenait, jadis : l'important, c'est de participer... C'est comme pour la société. La vie parfois. De toutes façons, je crois qu'on gagne davantage assis sur le divan que sous les feux de la rampe... à voler les sacoches des petites dames en tous cas ! Ne pas recevoir de nouvelles des potes égarés. C'est correct. C'est la vie. Le chemin; chacun le nôtre, le sien. Des invitations singulières, le genre d'invitation dont on a rêvé toute sa vie, mais lorsqu'elles arrivent, on n'en a même plus envie... Une icône accrochée sur le coeur. C'est ridicule, non ? Parce qu'on voit. Et on ne peut plus ne plus voir; fermer les yeux. On sait, connaît tous les sentiers menant aux falaises. On n'oubliera jamais les morsures de glace du renard. Même si on a très bien guéri et qu'on peut à nouveau caresser les bêtes, chatons duveteux, lignes mélodiques d'un jazz aux halots flous tout droit sortis des bras amoureux d'une femme.

Et les kilowatts qui s'empilent pour la première fois ! Et qu'il faudra payer.

C'est tout simple. Presque parfait. La vie entre parenthèses d'hiver.