Je vois double. Ça tourne. "Ah non ! Pas en ski !" a objecté Mme Carcajou. Il faisait moins 27 sans le facteur vent cette nuit là, mon père a dit quand je suis arrivé à son chalet le lendemain. De la Becks, pas trop chère. Une douze. Je pensais que mon gasket de tête avait pété, mais Gilles n'a eu qu'à couper et remplacer un petit bout de tuyau. L'huile qui picotait la neige n'était que de l'huile à transmission, finalement. Carcajou a fait deux fois l'aller-retour entre son chalet et Lac Mégantic dans le même après-midi. Les bars se ressemblent, je me disais dans le décor blanc du retour, les bancs de neige dansant sous mes phares. Un chevreuil et trois autres, sur la rivière. La glace de la décharge a supporté mon poids en raquettes. Canadian Tire, combien de fois ? Que vais-je faire de toute cette funny-money ? Mais j'ai de nouvelles bobettes. De la truite saumonée, lamelles de citron et épices à steak... Mmmmm, curieusement, bon. La brume, les gens jettent les télés grasses. Jamais assez de cul, bien entendu. Deux jours très reposants lors de sa visite. Les femmes parlent, parlent ! des fois je me dis. Téléphones tardifs du Mexique. Sont-ils morts ? "Non, on n'arrivait pas à obtenir une ligne pour le Canada... (Les hommes parlent peu, peu ! des fois je me dis) Drôle de pays... Mariachis et frijoles, Cabron !" Ouais, je sais, mais les parents s'inquiétaient ! Avec trois enfants et trois mètres de neige, le Général Sherman pèse dix rorquaux, quand mêmme quelque chose, ces séquoïas ! Tristesse, blues sans lumière au retour, privé d'air-fouet. L'apparte à réparer, la maison aussi. La blonde de Porc-Épic est restée deux semaines chez le carcajou. Sa mère a viré sur le top. Je la trouvais presque drôle et la bière aidant, le signifiais. Carcajou la trouvait, lui, moins drôle... "Je peux lui parler, Madame M* ?" - "Euh... (hésitation confuse) Carcajou est décédé... Ah non ! Pas en ski ?!..." Je riais à gorge déployée en raquettant dans la baie, oreilles du casque rabattues pour m'abriter des éclats tranchants du soleil et d'une haleine de galaxie. Mars, comme un phare de discothèque dans le ciel, laser rouge. La planète voltigeait dans le champ des longue-vue du Carcajou - j'ai rien vu ! Des cadeaux-troubles, troublant ! Raté un contrat d'enseignement ce soir; mais retour à Radio Canada sous peu. Montréal, châle gris, une coloc, une épicerie et des prises de sang. Réveillonné en dormant, capsules d'espérance, souvenirs susceptibles de déteindre sur l'avenir. Qui sait ?
Tiens, l'heure du souper. J'aurai un nouveau chauffage pour le froid de vendredi, et une maîtrise à conclure.
Le temps coule comme le Fleuve, tranquille, figé de brume. Demain vole bas et des glaces râpeuses le lèchent.
lundi, janvier 07, 2008
Confusion d'après-Fêtes
Publié par
Coyote inquiet
à
5:43 p.m.
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5 commentaires:
Ah ! Coyote, Coyote, Coyote, Coyote
Coyote, Coyote...Coyote !
Nancy
Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, OUIIIIIIII !!!! C'est moi ! Quoi, Keusse tu veux ?
;o)
J'ai soif...Ma galérien en moi s'éveille...
Ton amie La Valkyrie
l'huile à transmission c'est rouge. rouge comme tant de fleuves agités au temps des retours.
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