mardi, janvier 29, 2008

Barman et l'art de la ligne

Quand on eût fini bien fini toutes les bières qui traînaient dans le fridge, à l'heure où les bars ferment, après des heures et des heures échouées à jaser, philosopher, jouer de la guitte, chanter et taper du beat sur les coupes de vin avec Landry le Bas-Côte-Nordiste, à fumer des colliers de cigarettes entre les quilles vides de Bordeaux, à emboucaner nos synapses et user les rides de nos paumes, écourter nos lignes de vies en suçant le pâle mamelon des mégots, alors que je revenais tout juste du dojo les poumons décrassés et que cette fois, ça y était ! les alvéoles bombées d'humidité montréalaise, j'arrêtais de fumer, promesse à Mars piquant le ciel ! la sueur salant encore mes lèvres assoiffées, la tête vide de rêves ou de cauchemars comme la surface d'un lac à l'aube, zen, oreillée de brume et berceuse de huard, lisière du bois comme un rythme brésilien, projection 3D de carte d'assurance-maladie... Ô lundis, surprises que vous seuls savez reserver !... Barman m'a lancé, écourtant notre entretien devenu intemporel d'étourdissements et de vérités... : "finalement, toi, Coyote, t'es une sorte de mélange entre Hanjin San et Jim Morrisson mon ostie !..."

Euh... Pas tout à fait tort, j'avoue. HanJim MorrisSan.

Ô dualité. Tropiques nordiques et déchirures cardinales.

2 commentaires:

Innée la poétesse du dimanche a dit...

Je veux le nom du Barman tout de suite !!! O.K O.K Je le sais, je le sais ! Tu ne parleras quand présence d'un avocat eeee d'une vodka HÉ HÉ

Nancy

Coyote inquiet a dit...

Hé hé !

Non merci pour la vodka. Canada Dry et pizza.

Une autre fois, peut-être...