samedi, décembre 08, 2007

L'âge des ténèbres

Non mais, qu'est-ce qu'ils ont, ces critiques, à fustiger le dernier film de Denys Arcand ? C'est quoi leur problème ?... Ce film-là est excellent; ce n'est rien de moins que du Arcand ! Souvent grinçant, touchant par moments, hilarant ou loufoque à d'autres, lucide, profond sous le voile de quelques pitreries. C'est bien joué - Labrèche est renversant ! Même Caroline Néron s'en tire, c'est pour dire ! C'est de l'excellent film (au risque de me répéter), avec du contenu - et quel regard incisif posé sur l'époque, sur notre société en désintégration ! Je salue bien bas l'intelligence et le courage de ce cinéaste, de cet artiste.

Bon, ce n'est pas une révolution formelle ou un chef-d'oeuvre technique; encore moins une prouesse technologique cumulant les artifices et effets inédits (souvent à fin de compenser pour la vacuité du propos). Mais c'est maitrisé, d'une maitrise discrète qui s'efface justement au profit d'un contenu - contrairement à d'autres films que j'ai pu visionner dernièrement... Un point reste véridique néanmoins des critiques glanées : c'est plus anecdotique que les deux précédents de la trilogie. Mais justement, plus conforme à notre pensée morcelée, notre rythme éclaté post-moderne à mon avis.

De plus, j'ai été voir ça au cinéma Beaubien - le dernier cinéma de quartier de Montréal. L'ambiance était agréable, polie, intellectuelle mais sans prétention... civilisée ! C'est un beau petit quartier et je me suis promis d'y retourner. Et de côtoyer ce genre de personnes, même dans le silence, m'a été beaucoup plus inspirant que de passer une demi-journée avec mon ami Bob...

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