Fragments

Pas sourds et anglés de la contrebasse... Neige et paysage capitonné... Retour aux timbres premiers des amitiés mises en pause... Des becs tout partout dans les yeux des filles, les gestes suaves aux réconciliations saisonnières... Bulles qui tournent et valse des coupes... De nouveaux enfants en production dans les ventres aimés... la mort impatiente d'un pan de vie... les pépins acérés semés dans l'aube incofortable... la voix, silhouette et courbe, geolière de nos heureux consentements... la musique, équatoriale et multiple, amusants aréopages... jazz aux colimaçons d'harmoniques... le retour aux emplois perdus, les débats de braise sur les générations transies... les enlacements de perles et les baisers de satin... L'haleine chaude du foyer, capsule d'été... Les problèmes en suspend; magie de grelots... Les attentes en visite, les visites atteintes... L'appel des sapins, fourbus comme un vent de sirène... La promesse des nombres et de mois radieux, étourdi par l'oxygène de trop pures amours de solstices... Visages étincelants de tant de méconnaissances, surplus de beauté parsemant nos vies - qui aiguisera en vain des gerbes inutiles et traitresses - faisant craquer nos coeurs de trop nombreux impossibles.

Mais l'essouflement paisible de mi-parcours
encore et toujours
debout dans la danse