jeudi, novembre 15, 2007

Protéger et servir...

Coudonc ! les flics ! C'est quoi votre problème ?!... Taper à grands coups de matraque sur des étudiants qui manifestent pacifiquement pour susciter un débat et une réflexion sur le genre de système d'éducation dont notre société civile et démocratique souhaite se doter ! (J'ai une collègue qui mangeait dans un resto sur les lieux et qui m'a décrit toute la disproportion entre la brutalité policière et l'action des étudiants qui chahutaient contre les gestes et l'attitude provocatrice de Corbo)... Sortir le pistolet taser à 50000 Volts contre un immigrant qui vient rejoindre sa mère au pays et qui s'énerve un peu à l'aéroport à Vancouver - après une attente de 10 hres en zone d'isolement - il avait probablement été oublié là !... Moi aussi j'aurais perdu patience et j'aurais fini par m'énerver et crisser l'écran d'ordi à terre après 10 hres d'attente, sans un mot d'explication ni rien, après une demi-journée d'avion en plus... Ah oui, sortir le pistolet et l'utiliser à deux reprises... et tuer la personne, par inadvertance, par "oups, on y a p't-êt'e été un peu fort, là hein, Paul ?"

"Protéger et servir", ça vous rappelle rien ?... Vous êtes pas grassement payés pour ça, protéger la population ? Pas taper dessus avec allégresse, se lancer à l'attaque contre elle tel un pit bull au coup de sifflet ! C'est quoi votre problème ?!!! On est-tu rendu dans une république de bananes, un état policier ?! C'est quoi cette répression ?!

Disons qu'au départ, j'étais un peu indifférent à la grève, même si je suis d'accord avec les motifs qui la sous-tendent et les raisons pour lesquelles elle a été déclanchée. Moi aussi je crois que l'éducation est primordiale et qu'elle se doit d'être le plus accessible possible. C'est un luxe... que dis-je, une nécessité, un secteur indispensable. Elle sert à former des citoyens sociabilisés et responsables, mais aussi critiques, capables d'analyse et de recul, de jugement. Elle est une valeur en elle-même, un indice garant de démocratie et un important catalyseur de la cohésion sociale. Elle est avant tout une tentative d'embrasser la connaissance; pas juste une transmission de savoirs techniques adaptés aux caprices pointus du marché comme on voudrait bien parfois l'y restreindre, en quoi on tente pas mal trop de la transformer des fois, du moins nos grands visionnaires du court et du très court terme... Ceux-là mêmes qui, paniqués devant la moindre manifestation démocratique et pacifique d'expression ou de contestation, hurlent au loup et déclenchent l'alarme nationale de l'émeute et de l'anarchie !

Disons qu'au départ j'avais pas envie DU TOUT de me mêler à tout ça et de joindre les rangs des manifestants... J'étais bien content de cette semaine de congé que j'ai occupée à enfin terminer un travail de la session d'hiver dernier qui restait encore à faire, que je n'avais pu remettre plus tôt à cause de la mort de mon coloc le printemps dernier et de mon travail de fou cet été à Radio-Cacanada... Disons que je n'avais du tout envie de me joindre au mouvement...

Mais disons que là, je pense que je change d'idée et que je vais aller marcher sous la pluie...

"Protéger et servir", ouais !...

Aéroport de Vancouver : Vidéo de la mort de Dziekanski

http://cf.news.yahoo.com/s/14112007/3/national-aeroport-de-vancouver-video-de-la-mort-de-dziekanski.html

Claude Corbo à l’origine d’une intervention policière à l’UQAM**

Alors qu’il avait annoncé son intention de briser les lignes de
piquetage de la grève déclenchée démocratiquement par les étudiant-es,
l’unique candidat au rectorat de l’UQAM, Claude Corbo, s’est en effet
présenté devant son cours accompagné d’une demi-douzaine d’agents de
sécurité. Devant la foule de grévistes réunis en face de son cours, le
futur recteur de l’UQAM a refusé d’entamer le dialogue pour ensuite
s’enfermer dans des bureaux de l’administration gardés par des agents.

Les étudiant-es ont alors entamé un /sit-in /devant ce local dans
l’objectif d’engager un dialogue. L’UQAM a alors choisi de faire appel
aux forces policières qui ont pénétré dans l’enceinte de l’université de
la ville de Montréal pour escorter Claude Corbo hors des murs de
l’université. Cette présence n’a eu pour seul effet que de provoquer les
étudiant-es et a mené l’arrestation musclée, lors de laquelle ils n’ont
pas hésité à faire usage de leurs matraques, de trois étudiants.

Alors que cette première journée de grève commençait par une marche
pacifique conclue par une conférence en plein air et que le lancement de
l’UPAM était un succès évident, les associations étudiantes de l’UQAM
déplorent cette attitude de confrontation injustifiée de la part de
l’administration et les actions démesurées des forces policières.

-30-

Renseignements:

(nom de la personne), attachée de presse


*
L’escouade anti-émeute intervient pour une deuxième fois à l’UQAM*

Intervention de la police à l'UQAM pour assurer la sécurité du professeur Claude Corbo

Un groupe d'une centaine d'étudiants de l'UQAM et d'autres établissements, qui tenaient une manifestation en début d'après-midi, ont intercepté le professeur Claude Corbo, candidat au rectorat de l'UQAM. Les manifestants l'ont empêché d'aller donner son cours et l'ont chahuté, bousculé et retenu contre son gré. Le Service de la prévention et de la sécurité de l'UQAM a dû intervenir; des employés de ce service ont été victimes des mêmes gestes. L'Université a dû demander l'aide du Service de police de la Ville de Montréal afin d'assurer la sécurité de ses employés. La direction de l'UQAM déplore ces incidents inacceptables.


(Nom de la personne)

Vice-rectrice aux Ressources humaines



Voici quatre communiqués émis dernièment.
Nous vous rappelons également qu'une manifestation nationale a lieu
demain (jeudi) au Square Durchester à 12h30.
Environ 2000 personnes sont attendues.

L'assemblée générale aura lieu le 19 novembre au DS-R-510.
L'assemblée portera sur la reconduction de la grève.

Solidairement,
L'exécutif de l'AFELLC-UQAM

*Intervention policière au Vieux-Montréal : Plus de cinquante
étudiant-es blessés*
Les forces policières de la ville de Montréal ont blessé plus de
cinquante étudiant-es en grève qui tentaient d’organiser un /bed-in/ au
cégep du Vieux-Montréal. Pourtant, l’association générale des étudiants
du cégep du Vieux-Montréal (AGECVM) tentait de négocier depuis un mois,
avec l’appui des syndicats de l’établissement, la tenue de cet événement
qui se voulait d’abord calme et festif.
Vers 21h hier soir, alors que les étudiants commençaient à peine à
s’installer, l’administration a signé une entente d’éviction avec le
Service de Protection de la Ville de Montréal (SPVM). Apprenant qu’ils
allaient être évacués de forces, les étudiant-es se sont barricadés à
l’intérieur du cégep. Vers 1h du matin, les policiers sont intervenus
violemment, distribuant les coups de matraque et le poivre de Cayenne et
arrêtant une bonne centaine d’étudiant-es.
L’administration du cégep, suivant en cela celle de l’UQAM, a
visiblement sombré dans une dérive sécuritaire et est entièrement
responsable des événements malheureux de la nuit dernière. En jouant
tout de suite leur va-tout répressif au lieu de négocier sérieusement
avec leurs étudiants, ces administrations font monter inutilement la
tension et démontrent tout le mépris qu’elle affichent face aux
revendications étudiantes.

-30-

Renseignements:

Valérie Reine Marcil, attachée de presse étudiant-es en grève de l’UQAM
(514)265-8403


Les professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent l'attitude de
la direction

MONTREAL, le 14 nov. /CNW Telbec/ - Réunis en assemblée générale, les
professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent la façon irresponsable et
irrespectueuse dont la direction a géré la situation survenue hier soir. A
l'unanimité, les représentants de tous les corps d'emploi du collège avaient
recommandé à la direction du cégep d'accepter le "bed-in" projeté par les
étudiants dans le cadre de leurs revendications légitimes, pour éviter toute
confrontation. La décision précipitée de la direction du Cégep du
Vieux-Montréal de faire investir le groupe d'étudiants par l'escouade
anti-émeute va à l'encontre de notre projet éducatif, qui prône une approche
humaniste et citoyenne face aux enjeux sociaux.



Renseignements: Jean-Marc Petit, président, Syndicat des professeurs du
CVM-CSN, (514) 843-8884

Mardi 13 novembre 2007

NOUVELLE INTERVENTION POLICIÈRE À L'UQAM DANS LA NUIT DU 12 AU 13 NOVEMBRE

L'UQAM a de nouveau été la scène de méfaits de la part de certains étudiants et personnes de l'extérieur de l'Université, à l'issue de la journée de grève étudiante du lundi 12 novembre. Malgré une lettre d'entente de responsabilité sur le respect des personnes et des biens, signée vendredi dernier, par les cinq associations étudiantes en grève (facultés des Arts, Communication, Sciences humaines, Sciences, Science politique et droit) et l'Université, dans le cadre du projet de l'Université populaire à Montréal (UPAM), plus d'une centaine de personnes ont refusé de quitter les lieux après la fermeture de l'UQAM à 23h30.

Pourtant, de nombreux rappels avaient été faits ces dernières semaines aux représentants étudiants et en particulier au cours de la journée de lundi, à l'effet qu'aucune activité reliée à la grève étudiante ne pourrait se dérouler à l'extérieur des heures d'ouverture de l'Université. En plus d'enfreindre les règles de sécurité et d'évacuation, les manifestants ont commis de nombreux actes de vandalisme saccageant mobilier et salles de classe de l'UQAM dans le pavillon Hubert-Aquin. Le Service de police de la Ville de Montréal a été appelé à intervenir afin d'évacuer les lieux. Aucune arrestation n'a été faite. La direction de l'Université regrette ces incidents et dénonce leur caractère inacceptable.

La Direction




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