samedi, octobre 21, 2006

Feu Uqam Neige à Montréal avant Québec - c'est rare !

On a eu un petit feu hier à l'Uqam. Je terminais tout juste mon essai, mais n'avais eu le temps de l'imprimer.

"Pîîîî- pîîîî- pîîîî ...! Tout le monde sort; ce n'est pas un exercice; le compte-à-rebours est commencé !"

Simonac, j'ai même pas eu le temps d'imprimer et il ne restait qu'une heure trente avant l'heure de tombée...

On est sortis dehors. Pleuvait à siauts. Comme le jour précédent. Sauf que les vingt degrés d'hier dégringolaient sérieusement depuis le matin. On était plusieurs sous un genre de porche - en brique brune, tiens ! Un troupeau de moutons frissonnants nous demandant si c'était une blague, un exercice, la réponse à un tireur fou... Puis ç'a senti le brûlé. J'allais le faire remarquer à la dame avec qui je m'entretenais et qui venait elle d'être chassée d'une séance de diapos d'art, mais j'ai reconnu l'odeur âcre...

- "Ah... c't'un p'tit joint..."

"Bof ! Rien de bien exceptionnel chez des jeunes étudiants", je me suis dit.

Ce qui l'a été un peu plus par contre, c'est quand je l'ai vu fendre un coin de foule dans notre direction, s'arrêter près du mur de briques brunes à quelques pieds de nous, se sortir la zoune et pisser copieusement devant tout le monde qui le regardait avec incrédulité ou lui lançaient des coups d'oeil en coin avec malaise.

J'adore ça voir du monde épanoui et bien dans leur peau comme ça !...

À moins que ce ne soit un provocateur...

N'empêche, à l'université !

Vive l'enfant-roi...

* * *

Finalement, ç'a tellement baissé, la température, qu'une fois rentrés à l'intérieur et mon travail déposé dans les mains du professeur quelques minutes avant l'heure limite, j'ai pris le métro vers Mont-Royal et, en sortant de la station, je sentais déjà une légère épaisseur dans la pluie, un changement subtil de comportement, de forme, de vitesse, une goutte dans l'oeil qui n'est plus tout à fait une goutte, une autre dans l'oreille aussi froide que de la glace... J'ai juste eu le temps de me commander une pinte de rousse qu'elle était là, la première ! fidèle au poste comme à tous les hivers, comme le souvenir d'une vieille histoire d'amour qui a mal fini, la rencontre fortuite d'une blonde qu'on a beaucoup aimé, mais beaucoup détesté aussi. Revoir une vieille connaissance qu'on ne pouvait plus sentir la dernière fois. Réconfortant malgré tout. On s'est un peu tous regardés, les gens qui assistaient au spectacle de ces secondes, sourire en coin... "Tiens, elle est revenue, notre exaspérante soeur..." Fidèle au poste. Parfois détestable avec ses insinuations de glace; d'autres fois radieuse, éblouissante comme un matin de Noël". Ça valait bien une petite gorgée !

* * *

Écoeuré de me faire regarder de travers (je sais pas ce qui se passait hier, mais...), je me suis enligné vers le dojo. Un peu de défoulement va me faire du bien. Ma ceinture de sécurité a bloqué et ça m'a pris une bonne demi-heure pour la réparer avec des pinces alors que l'hiver me postillonnait dessus - maudit baveux. J'étais tout trempe pis tous les saints du ciel ont eu le temps d'y passer. Je suis arrivé en retard. Tellement que le cours était terminé pis qu'il fallait libérer la place pour la gang de judo... 'Stie !

Retour chez Porc-épic, ramassé mes affaires en enjambant les détritus, puis je me suis dit que j'avais ma semaine dans le corps et que si j'avais les ailes d'un ange, je partirais pour... Québec ! Ce que j'ai fait.

Au Fou-bar, tous mes problèmes de relations humaines de la semaine semblent s'être du coup envolés, une fille m'a invité à jouer aux dards, on a rigolé, j'ai perdu, j'ai jasé avec Caro et Lili, c'était simple, agréable, pas compliqué, Alex est arrivé et on en a pris une autre, il m'a conté ses amours, dans une demi-heure les bars fermaient, je suis allé en prendre une petite dernière chez les Irlandais, l'ambiance défonçait les murs, comme d'habitude, je l'ai sirotée, sourire aux lèvres, lançant de temps à autre un smile ou un clin d'oeil à Yolène, suis parti au Ashton pour le cérémonial du Dulton-plusse-de-sauce-piquante, ai retraversé les ponts, me suis couché, il était cinq heures.

* * *

Aujourd'hui, une seule chose au programme : rien.

Cette grisaille et ce vent froid, je vais les savourer à grands poumons. Au retour, je ferai sauter les derniers coperins de la saison dans une casserole brûlante.

Puis j'aurai tout oublié de cette minable petite game qui a empoisonné mes derniers jours...

(P.S. Heureusement, la première partie de la semaine a bien été, elle, et rosser Jeff tout autant que de me faire rosser par Gévé et Jeff2 au poker fut des plus agréables, comme d'habitude. Mais à charge de revanche, sales veinards !)

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Ah tiens, c'est drôle, il m'est arrivé sensiblement la même histoire avec un travail de Littérature Québécoise. Le temps que je fasse deux fois l'aller-retour sous la pluie (parce que la neige a apparement pas été foutue de tomber pendant que je pouvais la voir; j'aime ça la neige) question de faire imprimer mon travail et d'aller le porter d'un bout à l'autre de l'UQÀM (parce que l'UQÀM est pas foutue de mettre les locaux d'Études Littéraires à côté des bureaux du Département d'Études Littéraires) ; j'ai vu la secrétaire partir en courant avec toute ses affaires disant : «je vais revenir à 5h0! je vais revenir à 5h0!» pour finalement ne jamais revenir la petite maudite - en tout cas.

T'es cours se donnent où au juste? Dans quel pavillon?

Coyote inquiet a dit...

Hé hé !

Au JS, Judith Jasmin.

traitdejupiter a dit...

De la neige au mois d'octobre, j'espère bien que c'est rare?! Mais c'est sûrement un beau spectacle...

Anonyme a dit...

WOuah!! J'y passe des fois!! On va peut-être se croiser!! (*ROULEMENT DES YEUX*)