Moi non plus, rien à dire. Est-ce parce que l'été a passé trop vite ? Qu'il s'est résumé à huit jours de beau temps, quatre semaines d'humidité, 342 heures d'orages ? Parce que c'est déjà septembre qui pointe le nez dans l'air frais des Perséïdes ? Parce que toute la famille élargie y était, et que de toute cette tribu, je dois bien être le seul à n'être pas encore casé, sans aucune sorte d'espèce d'identité sociale, au grand dam du paternel, perdu quelque part entre mes innombrables "expériences", que cette foutue écriture ne fut qu'un prétexte à ne jamais m'engager dans un sentier trop profondément ? Parce que je n'ai vu que trois étoiles filantes cette année et qu'à chacune, je n'énonçais même plus de voeu - pcq, bof ! trop fatigant et inutile ? Parce que je ne peux plus rien dire de vrai, de baveux, de fantasse, de choquant, auto-censuré par mon pseudo anonymat, devenu plus pseudo qu'anonyme avec le temps et l'oeuvre de ma grand langue. Parce que mon grand-père de 95 ans est à l'hosto, tripoté par la gériâtrie et qu'il voudrait bien revenir dans son apparte et que je viens d'apprendre que son coeur ne roule plus qu'à 20 %, même si depuis qu'il rebouffe de la viande, il semblait revenir à sa pêche habituelle ? Peut-être aussi parce que Monsieur Gosselin, pendant qu'on fêtait en famille, lui, est allé s'étendre après dîner pour sa sieste et qu'il ne s'est jamais réveillé ? Que tout se relativise, qu'on se sent marin au gré des flots et qu'on a beau avoir le gouvernail dans les mains, les courants décident autrement plus que toi de ta destination et du confort du voyage ? Que j'attends toujours la réponse de maîtrise, qu'une autre voie d'étude s'offre, tout aussi relative que la première, que tout est sacrément relatif, finalement, quand on patauge dans les seconds choix ? Qu'en va-t-il ainsi pour l'amour ? Magasinage de boxer day ? Hésitation de menu ? Simple idée de ne pas rester trop affamé pour le reste de la soirée jusqu'à ce que la nuit ferme tes paupières ? Que tous les sentiers mènent quelque part et partout mais que tous sans exception reviennent vers cette sieste dont on ne s'éveille et que finalement, était-ce si important d'être président, pilote, docteur aux mille médailles, avec un égo qui roulait sur l'or et les autres et que la transparence et sa ridicule béquille de mots, ben, dans la relativité des choses, elle n'est pas plus stupide que l'inertie d'une bétonnière ? Ni mieux, d'ailleurs. Parce que transparence, ouais, peut-être... Mais pas plus légère pour autant ! Le seul repos est une oasis au centre d'un océan de dunes ou une île au centre d'un désert de vagues. Et tout ça fait qu'on n'a bien rien à dire comme glaçage au silence...
Que finalement, la vie, c'est pas dans notre tête qu'il aurait fallu qu'elle investisse autant, c'est dans nos pieds, parce que le sol, lui, est toujours là, rocailleux comme à la première bactérie et que la valeur de l'homme se mesure en pas; non en pensées.
Ô, bien inutile conscience...
lundi, août 14, 2006
Euh... bof... enfin... ah, rien, finalement !
Publié par
Coyote inquiet
à
12:24 p.m.
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3 commentaires:
Ton texte me laisse à réfléchir.. il y a certainement beaucoup de vérités
Pas bon, la réflexion. Mauvais pli.
Hé oui, p'tit coup de blues en pensant à la mort de M'sieur Gosselin, que j'aimais bien et connaissais depuis plus de vingt ans et à quelques autres moments du week-end. Ça m'arrive, la désabusion, comme tu dis, mais je retombe vite sur mes pattes de chat-lion-coyote.
Thanx pour le complimmmm. Dommage que tu ne travailles pas au Calq ou au Cac... ;o)
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