Il y avait Louise Attaque, hier, au Festival d'été de Québec. L'idée d'aller faire un petit tour m'est passée par la tête, flâner, lambiner autour, écouter quelques pièces puis poursuivre peut-être plus loin, sur les Plaines, en écouter quelques autres de Charlebois...
Voilà, je lambinais. Tellement qu'à un moment donné, j'ai tourné la tête vers un stand de Molson Dry pour ragarder les hôtesses qui procédaient à quelque bizarre manoeuvre de faux-tatouage et fait un pas supplémentaire. Un pas de trop. Qui est arrivé tout juste sur le pied d'une douce et gentille Québécoise bien élevée... Tout confus et désolé, je me précipitais en excuses. Pas eu le temps.
- Ayoye câliss ! R'garde où ç'tu vas, crisse de cave !
Ouf. Le sang a fait un tour. J'ai dû devenir rouge comme une tomate ou blanc comme un drap... Ce petit boutte mal embouché de vingt ans avec une classe de charretierre, y'aurait pas fallu qu'elle soit un gars : a n'en mangeait une en simonac !!!! J'ai réussi à contenir ma rage et à ne répondre qu'un :
- toi itou !
puis à tourner les talons, vibrant de colère, le souffle saccadé par les efforts de ma raison pour contenir la bête grondante...
Je vous jure. Vous poussez le bouchon pas mal loin, les filles. Soyez pas trop surprises le jour où ça va vous pèter dans 'face...
Je l'ai eu sur le coeur toute la veillée. J'avais beau essayer d'écouter Louise Attaque, je n'entendais que cet affront dans les parois de mon crâne. Je commençais tout juste à me contrôler et à revenir sur le plancher des vaches que je vois un gros abruti de flic prendre par la jambe un ti jeune (qui n'obtempérait pas je crois bien) et l'expédier direct en bas à partir du haut de la cabine téléphonique sur laquelle il s'entêtait à rester perché...
Ouais... Sont rendues belles, les relations humaines, au Krébècque...
Le déclin de l'empire américain... Les invasions barbares... L'âge des ténèbres. Arcand a à 100% raison.
jeudi, juillet 13, 2006
Louise Attaque
Publié par
Coyote inquiet
à
10:12 a.m.
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9 commentaires:
"Je vous jure. Vous poussez le bouchon pas mal loin, les filles. Soyez pas trop surprises le jour où ça va vous pèter dans 'face..."
Là je ne suis pas d'accord avec toi Coyote. Mettre toutes les filles dans le même paquet à cause d'une p'tite conne... Et puis si tu lui as fait vraiment mal... les réactions parfois... et elle avait peut-être sa journée dans le corps, elle s'était peut-être fait écoeurer toute la journée par des plus cons qu'elle.
Pour les relations humaines et policières, je ne vois pas de quoi tu veux parler. Ça a toujours été comme ça. Dans la même soirée, on aurait pu t'offrir de la bière gratuite et dix femmes. Ça dépend sur qui tu tombes.
En fait, cette fille aurait pu être ma soeur. Elle travaille comme serveuse à Québec (au Raymond ou quelque chose du genre). Et elle a mauvais caractère, tout comme mon frère et moi...
;-)
Mais je comprends ta frustration. Pas besoin d'être susceptible comme toi pour être offensé!
;-)
Maintenant, pense aux petites orteils de la demoiselle. Peut-être qu'elle boite aujourd'hui!
T'as raison sur ce point, Pat : les filles sont loin d'être toutes comme elle. C'est la colère qui m'aveugle. Je vois noir. Disons que ça fait qqfois de suite que ça m'arrive ces temps-ci et que je suis en droit de me demander si ce n'est pas en train de se généraliser...
Par contre tu as tort sur un point : les relations sociales n'étaient pas comme ça. Ça se détériore à vitesse grand V.
Et trois, tu as tout sauf un mauvais caractère... Moi j'en ai un. Sauf qu'il y a eu une éducation pour le rabotter.
Et quatre : j'espère bien qu'elle boîte, aujourd'hui. Que j'en aie eu pour mon argent.
raboTer (je pense), varloppé...
boite.
"Pas comme ça avant" quand? L'époque greco-romaine? Moyenâgeuse?
:-)
Dix ans, Pat, juste dix ans.
Faux. Le monde il était plusse gentil et plusse mieux élevé avant... Dans le temps où y'avait encore de l'éducation.
Non-ce ! Je suis pas vieux et radoteux. La preuve : je me couche encore à des heures de fou.
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