jeudi, juillet 27, 2006

Du bon, du moins bon, partout pareil...

Brouillard et fraîche ici alors que chez-vous, ça semble une sorte de bain-marie, un sauna quand on a pesé trop longtemps sur le piton de douche et que les roches vous vaporisent les lipides en coulées de sueurs...

On ne voyait même pas l'autre côté du canal, du port : inutile de prendre la mer. Rien à voir. On a tout annulé. Tant mieux. Commençait à être tanné des étourdissements. Ça va déjà mieux.

Je sais que je radote un peu et que je m'arrête souvent sur ce sujet de la dégradation des rapports sociaux, mais je le constate ici aussi. Cette exquise politesse des gens qui travaillent sur le quai et des touristes qui y déambulent et qui m'avait tant frappé quand j'ai découvert l'endroit et que je prenais tant plaisir à retrouver à chaque annnée depuis, eh bien, elle s'étiole grandement. Plus d'affabilité et de salutations avenantes, on distribue les sourires avec plus de parcimonie et elles tiennent souvent de la facétie réflexuelle et expéditive, le ton arrogant et revendicateur de New-York ou d'une autre mégapole abrutissante y germe tous azimuts, au volant, au resto ou ailleurs, les schooner-bums transportent le même snobisme imbécile de bar in qu'on retrouve à Key West, Paris, Québec ou dans n'importe quels autres villes, films ou vidéos. Sont-ce les conditions éconmomiques plus difficiles qui ont durci le ton et les comportements, les médias qui, ne reflètent pas tant que ça des constats, des situations, des attitudes ou tendances qu'ils n'en modifient la nature, en accélèrent le processus qu'ils prétendent décrire ?... Les vidéos, l'éducation ou le manque de, la famille éclatée, l'enfant-roi, l'hypermatérialisme, la désacralisation absolue - la poule ou l'oeuf ?... Je ne cesse de m'interroger sur cette regrettable régression partout palpable. Anyway.

Du côté de chez Swann, c'est partout pareil : du bon et du moins bon. Heureusement, de l'autre côté, y'a la mer...

Ah oui, je vous ai dit que j'ai sorti un homard de 47 lbs ?... Vous me croyez pas ? Regardez leurs regards...


Retour dans deux jours, finalement.

2 commentaires:

Lagreff a dit...

Tu reviens parce que tu t'es marié avec la dame en rose? À voir son regard concupiscent, j'ai bien compris que ce n'est pas un homard que tu as sorti...

Coyote inquiet a dit...

Héhéé... On peut rien te cacher, à toi !