mercredi, février 15, 2006

Le temps obstrue nos paysages. Hublots bueux. Têtes de proues folles qui s'éclaboussent de flots démontés. Dauphins tragiques. Nous avançons entre vents et brouillards sur la carta incognita de nos destins. L'appel de l'ibis, la facture. La fracture des coeurs comme une oie sans volée. L'air pur étourdit la fin des jours. Fellation d'altitude, comme un écho de disparition. Nous barbottons d'imprévisibles remous dans la rivière de ...

- Lost river !

À toutes les rivières sans berges, eaux trop pures pour être bues.

/ \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ /
L'isdn est lent. La soif de communiquer s'étanche. On prend goût à se taire. Surtout quand il y si peu à dire. L'amour véritable est sans nom et son absence n'est guère plus bavarde. Le chat attend, tapis, silencieux. Les portes s'ouvrent inexorablement et il y aura quelques grains de moulée et d'autres feux. Son visage repaase comme un étrange caroussel. À défaut d'un autre - que je n'ai connu ni ne connaîtrai peut-être. Il faut parfois reprocéder au calcul des corps en dentelles, recompter les écorchures du coeur, se demander si ça vaudrait la peine...

Et le chocolat qui devient hors de prix !

/ \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ /
Donc reste le silence, la marche haute sur le toit du monde. On n'y entend les lacérations gutturales des peuples denses. C'est une danse effilochée, une transe. Une transe en danse. Le silence répond à l'écho et l'écho au silence. Et parfois on crie "chut!", même seul dans les bois. Le vent aux cuticules d'azote te tapote la nuque et t'invite plus haut de son haleine d'ionosphère. Les douleurs s'étiolent, échos essoufflés. Que de froidure pour un glaçon translucide.

N'empêche, pas vraiment là qu'on risque de rencontrer !

/ \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ /
Mon proprio s'envole tout à l'heure pour l'Europe. Cinq semaines. Belgique, Sud de la France, Maroc peut-être. (Le Maroc de Marco, le Morocco de marque !) Si j'avais quelques sous, j'irais peut-être. En tous cas à New-York, histoire de voir de la vraie neige...

Je me demande s'il ne faut pas à un moment donné tout laisser tomber. Tout laisser couler. Let it flow, man ! Le courant mène à la mer, à la mort, de toutes façons. Toutes ces brasses pour un rêve contre-courant, une rage d'anti-gravité !... Les vainqueurs seuls ont droit de réplique, de parole. Et le silence est partageable en masse. Écoutons le timbre tonitruant comme le sourd qui lit dans les yeux. Le vent lui-même se tait dans le lundi des villes...

Le temps obstrue nos paysages. Hublots bueux. Têtes de proues folles qui s'éclaboussent de flots démontés. Dauphins tragiques. Nous avançons entre vents et brouillards sur la carta incognita de nos destins. L'appel de l'ibis, la facture. La fracture des coeurs comme une oie sans volée. L'air pur étourdit la fin des jours. Fellation d'altitude, comme un écho de disparition. Nous barbottons d'imprévisibles remous dans la rivière de ...

- Lost river !

À toutes les rivières sans berges, eaux trop pures pour être bues.

/ \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ /
L'isdn est lent. La soif de communiquer s'étanche. On prend goût à se taire. Surtout quand il y si peu à dire. L'amour véritable est sans nom et son absence n'est guère plus bavarde. Le chat attend, tapis, silencieux. Les portes s'ouvrent inexorablement et il y aura quelques grains de moulée et d'autres feux. Son visage repaase comme un étrange caroussel. À défaut d'un autre - que je n'ai connu ni ne connaîtrai peut-être. Il faut parfois reprocéder au calcul des corps en dentelles, recompter les écorchures du coeur, se demander si ça vaudrait la peine...

Et le chocolat qui devient hors de prix !

/ \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ /
Donc reste le silence, la marche haute sur le toit du monde. On n'y entend les lacérations gutturales des peuples denses. C'est une danse effilochée, une transe. Une transe en danse. Le silence répond à l'écho et l'écho au silence. Et parfois on crie "chut!", même seul dans les bois. Le vent aux cuticules d'azote te tapote la nuque et t'invite plus haut de son haleine d'ionosphère. Les douleurs s'étiolent, échos essoufflés. Que de froidure pour un glaçon translucide.

N'empêche, pas vraiment là qu'on risque de rencontrer !

/ \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ / \ /
Mon proprio s'envole tout à l'heure pour l'Europe. Cinq semaines. Belgique, Sud de la France, Maroc peut-être. (Le Maroc de Marco, le Morocco de marque !) Si j'avais quelques sous, j'irais peut-être. En tous cas à New-York, histoire de voir de la vraie neige...

Je me demande s'il ne faut pas à un moment donné tout laisser tomber. Tout laisser couler. Let it flow, man ! Le courant mène à la mer, à la mort, de toutes façons. Toutes ces brasses pour un rêve contre-courant, une rage d'anti-gravité !... Seul le timbre tonitruant a droit de réplique, de parole sur l'estrade des victoires; et le silence se partage en masses innombrables. Ne plus savoir qu'écouter, comme le sourd qui lit dans les yeux, comme le vent qui se tait dans le lundi des villes.

2 commentaires:

Mamathilde a dit...

C'est un magnifique texte Coyote. Beau souffle.

Coyote inquiet a dit...

comme disait Jerry ... : "Marci !"
;o)