mardi, février 28, 2006

- 29 Celsius - facteur vent


Brrr ! Faisait pas chaud avec le facteur vent quand on a pris notre marche de deux heures et demie hier. Moins vingt-neuf, j'ai entendu à la radio. Mais pas grave. Bien habillés. Je veux dire chaudement, pas à la Guy A. Lepage, à la mode du Plateau...

On a fait du tourisme montréalais, comme lorsque j'étais déménagé "en ville" il y a une bonne dizaine d'années, quand Cobain venait de se zigouiller. C'est toujours une belle ville, pleine de trésors, avec ce qu'il faut d'action, de gens, de diversité, d'espaces verts... euh, blancs, d'anonymat, de services, d'activités... Mais le logement est rendu hors de prix. Trop cher pour mes finances du moment. Des 4 1/2 entre 550 et 2000 $... On va laisser faire. J'en suis d'ailleurs rendu à visiter des chambres... Pas fameux, comme perspective. Vouloir revenir à Montréal, oui, mais dans quelles conditions !? Quant aux colocations, pas évident non plus. Trouver l'étranger, l'environnement avec et dans lequel, d'instinct, au radar intuitif, on se sent assez confortable pour envisager compter les mois. Recommencer. À zéro. Une autre fois. Territoire inconnu à apprivoiser. Encore. Qui plus est, tout se trouve en périphérie maintenant : Hochelaga-Maisonneuve, Verdun, St-Léonard... Des zones que je ne connais pas tellement et qui ne me disent pas grand chose. Je retourne en visiter quelques unes aujourd'hui, mais on dirait que je commence à abandonner l'idée. Me résigner à devoir vivre dans le bois dorénavant. Déclassé sur le marché de l'emploi - du salaire surtout. La ville devenue un privilège. Génération X. À vie. Comme une tare ou une couleur de peau pas vraiment à la mode et qu'on traîne dans sa Louisianne bluesée en craignant les coups Ku Klux Klan du destin. Couleur qui ne change jamais finalement, même pour les Mikael Jackson zillionnaires. Nègre d'âme... Quelques mois de patience, d'endurance, d'hypothermie. Reprendre la maison, m'acheter un chien, lui apprendre des trucs, faire pousser du gazon et des fleurs, marcher sur les mains, faire un feu, manger du bacon comme si le cholestérol n'existait pas, avoir le cul terreux et me cultiver à la télévision satellite 55 canaux, football inclus. Boire des King Cans, collectionner la ferraille et tresser la corde de bale, allumer le poêle avec des pages de vieux Dostoïevski et réutiliser les allumettes de bois. Être un intello d'aujourd'hui, un philosophe post-moderne. Et l'assumer.






Je vais peut-être en faire flipper quelques uns, mais j'ai été surpris par Jeff Filion dimanche soir à tout le monde en parle... Je ne suis à peu près jamais d'accord avec ses idées ou la démagogie qu'il utilise pour les propager, mais j'ai éprouvé un énorme respect devant son audace et son outrageuse franchise. Tenir tête au grand bonze noir et à sa cour bien-pensante, voire jet-set; dire tout haut sa façon de penser dans un milieu qui nous est nettement hostile, je m'excuse, mais ça prend une certaine dose de courage et de force intérieure. Y'a du Bukowski dans une attitude comme celle-là. Je comprends un peu plus pourquoi il peut être populaire dans la région de la Capitale. Enfin, à moins que ce ne soit ses idées facho qui plaisent... (ce qui est plus inquiétant). De toutes façons, à entendre les applaudissements qui se sont élevés quand il a sorti l'indécrottable cliché du béesse qui veut rien faire et se prélasse avec une délectation avachardie dans son revenu de 450 $ par mois et qui adore l'humiliation de voir sa vie scannée sous toutes ses coutures par des fonctionnaires bornés et procéduriers... Pas étonnant qu'Harper soit à la barre du navire! Babord toute !...

Un autre qui m'a surpris, ce fut le "petit" mais très flexible Guillaume Lemay-Thivierge. Sorti des propos moins con que je m'y attendais; sages même. Dommage qu'il en ait un peu trop fait à la suite de son entrevue. Il créait un léger malaise je trouvais. Enfin, son étoile pâlissait à chacune de ses interventions ou de ses gesticulades. Me semble.



Laférierre, égal à lui-même. Comme d'habitude. Difficile de le prendre en défaut, ce yâb.

Avez-vous écouté les Bougon, hier, parlant de cliché béesse, justement ? C'est rare que je les écoute. Ç'a adonné hier. J'étais sidéré que des lignes de cette vulgarité passent à R-Canne. Mourant. Grossier au possible, mais tordant ! Celui qui faisait l'adjudant-chef ou adjudant... Ostie. J'en avais les larmes qui coulaient tout en étant bien conscient à quel point tout ça était gros, gras et pipi-caca. Mais enfin, c'était tout de même de la sacrée caricature, avouez ! Faffard fait fort, on dirait finalement.

Bon ben, je vais aller visiter mes maisons de chambres ou possibles colocations.

Tiens, je vous laisse quelques photos de notre expédition sous les dernières bourrasques de cet %$/%??$% d'hiver qui fait comme un gant aux pauvres.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Enfin quelqu'un qui partage mon opinion sur le G.L-T. !!! Me suis fait taxer de jaloux sur un autre bloub parce que j'avais osé affirmer qu'il en faisait trop ! Stie que je trouvais qu'il beurrait épais. Ça avait l'air limite pas authentique pour deux cennes. Il l'a dit lui-même: C'est juste un gros show, faut sourire quand la caméra est là, faut en mettre. Et c'est exactement ce qu'il a fait, son show... M'enfin...

Un gros pouce en l'air à Avard pour la nouvelle saison des Bougons. Irrévérencieux à souhait !

Pour le logement, va voir un peu plus au nord, dans Villeray, ça sera peut-être moins pire au niveau bidous et c'est un joli quartier.

PatB a dit...

Le Coyote et son casque de poil! Là tu vas te faire reconnaître!
(pis brûle pas mon Idiot!)

Mamathilde a dit...

Moi ce qui m'étonne c'est que le Coyote il ait laissé les images reconnaissables pendant toutes ces heures!