Ouf ! Ça m'a pris 5 heures et demie monter. Et des autos dans le décor. Et la tempête entre Trois-Rivières et Québec ! Dur dur. Heureusement, il y avait la nuit métallique de l'hiver, les colliers lumineux du pont Laviolette, la ceinture d'Orion des antennes, le mozza-bugrer à la main et le volant dans l'autre, la liberté dure et le sommeil qui attaque comme des clous, les charrues et salières, le Shérif de Buckingham qui m'a laissé passer, le traffic insupportable, le prix de l'essence, la seconde nature qu'est devenue chez moi la traversée de la "moitié" du Québec, réaliser la chance de tout cet espace, de pouvoir concrétiser l'ancestral appel (et se rappeler Paris...), le souvenir des filles d'hier, tout le charme de la vie comme du lait condensé, de la tire d'érable, la sérénité dans le mouvement, l'aventure assise et calme des mois, les secondes éperdues de rêves, le souvenir de son odeur rousse, les projets comme dix renaissances, tout l'amour qui tisse le vide, exceptionnellement visible, moments de silencieuse révélation, et une poussée vers l'avant malgré la douce ivresse de la fatigue. Ma vie est un road moovie.
Être un coyote, parfois, c'est génial.
samedi, décembre 03, 2005
Road-moove-vie
Publié par
Coyote inquiet
à
12:05 p.m.
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1 commentaire:
Tu as prévu débarquer à Baie-St-Pauvre?
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