Il vente autant que dans le bal des Capulet à Kébek. Grosses marées de mai. Pleine lune demain. Jamais vu de grosses marées de mai sous le soleil. Toujours un épisode de novembre qui arrive par surprise, cape grise et ondulante sur les moutons blancs du Fleuve, entremêlés d'oies blanches. Il en reste une bonne cinq-centaine juste en face d'où je suis, qui montent et descendent sur les vagues comme la montagne russe de mes émotions ces temps-ci. Ça joue dur. Ça brasse ferme on dirait ces derniers temps. Pas yink pour moi. Dernière léchée d'automne ? Frisson d'hiver ? Peur de la grisaille, retour au coeur ancien ? Mur de vents de la situation à laquelle faire face comme un seul homme, voilier luttant à chaque haut le coeur, luisant des embrunts de l'effort, mais aussi du laisser-aller. Parlant d'aller, tant qu'à être rendu ici, je vais continuer jusqu'à Baie St-Paul. Je pense que j'ai vraiment le goût de piquer une bonne jasette avec mon pote écrivain, mes potes artistes du Gouffre-aux-Corbeaux. C'est à ça qu'on sert les âmes fêlées, membranes poreuses pour tous les gaz de l'existence, les ozonés comme les sulfureux. Comprendre. Les respirer ou l'avoir déjà fait et en décrire les propriétés en parfaite connaissance de cause. Savoir écouter l'ami qu'il y a en chacun. Même en soi, parfois, derrière un peloton de démons ou une forêt de pièges.
C'est une bonne journée tout de même aujourd'hui. Faut parfois beaucoup de pluie avant un grand jour de soleil aux milles frondaisons, starting gun floral, explosion slow motion de vie.
La valse est violente dans la haie des relations humaines. Mais chaque arbre demeure lui-même, même si leur racines sont toutes entre-mêlées. Probab. idem pour le couple : on ne double la mise qu'à fort risque; double risque , quoi ! C'est mathématique. Si on devait croire tous les sourires, on achèterait les autos usagées du monde entier !
D'après vous, quel genre d'été on aura ?
dimanche, mai 22, 2005
Roméo et Juliette, Prokofiev dans le vent du ciel
Publié par Coyote inquiet à 10:03 a.m.
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3 commentaires:
Formidable. De gens. Formidables. Si tu passes par Montréal en rentrant arrête au B. Je serai là mardi sûr sûr, avec mon ami Bruno avec qui tu devrais bien t'entendre.
Et je pense aller te voir bientôt. Tu me dois encore un carbonara non? Je vais essayer de rameuter des zurbains plaozoïde jusque chez toi!
Je concocte aussi de délicieuses omelettes aux asperges ...
Comme quoi il faut absolument se déplacer pour au moins 24 heures ;o)
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