Demandez-moi pas comment Fred Cailloux a réussi son coup jeudi dernier, mais j'ai quitté son apparte à quat et demie du mat, en lui laissant tout juste une demi-bouteille de Shiraz encore à siroter, et il a pourtant trouvé le tour de finir la nuit en prison... (Faut quand même être doué en maudit pour se battre tout seul et ameuter les voisins ! Fight club.) Même que Truite enjouée et Lièvre avenant étaient convaincus que j'avais aussi échangé ma tanière de bois pour une cage de tôle durant quelques jours, ce qui expliquait mon absence au tam tam jam. C'est ce que j'aime, du coin : c'est... particulier. Intéressant, mais particulier.
Je vous ai dit que ma pompe à H2O pissait l'eau à mon arrivée hier et encore ce matin en la ploguant ? J'ai cru qu'elle avait gelé pendant mon absence à Montréal, mais elle était seulement de mauvaise humeur. J'ai réussi à la ramener à de meilleures dispositions tout doucement à coup de vis-grips; et j'ai pu prendre ma douche et téter un café.
L'hiver est un marathon; ce sont toujours les derniers kilomètres qui sont les plus pénibles. Parfois, l'homme ne vit pas d'espoir; il ne vit QUE d'espoir.
Mon ancien employé, Scottish Terrier, m'a donné une boîte full de vidéos, pour quand je m'en serai acheté un, si jamais je fais un coup d'argent...
- Good moovies, only very good moovies, m'a-t-il promis.
J'ai déballé mon cadeau : Alien3, The green hornet, Massis contre les Amazones... Des heures de bonheur cinématographique en perspective. Je me demande même si ça vaut la peine d'investir dans un lecteur vidéo... C'est quand même le prix de quelques bières !
Je suis passé chez mon frangin, de retour de sa tournée du Québec, histoire de les saluer. J'ai pris soin d'arriver en plein souper. Bison Strogonoff au menu...
- Ok d'abord, j'accepte votre invitation...
Mmmm, c'était délicieux. Ma nièce m'a supplié que j'aille regarder avec elle Spirit, le cheval whatever... Pas mauvais comme dessin animé. Même que j'avais envie de suivre l'histoire pour de vrai et qu'elle sautait sans cesse devant l'écran, ce qui m'en préservait. Il danse avec le vent, mais avec un spectacle d'ombres chinoises en premier plan. J'ai fait preuve d'astuce... Pas pire, à défaut d'en être incapable avec des adultes aguerris, j'y parviens tout de même avec des fillettes de trois ans ! J'ai foutu la bande sonore anglaise. Ç'a l'a calmée, intriguée. Fascinée, elle écoutait et s'amusait à traduire en répétant les répliques françaises. Douée la petite mautadite : elle tombait pile, c'en était stupéfiant. Faut dire qu'après le nombre d'écoutes du vidéo qu'elle doit accuser, un peu normal de le savoir par choeur ! C'est un peu comme pour un roman : tu l'as assez lu à un moment donné qu'il n'y a pas un mot, une virgule ou un point-vigule dont tu n'es pas à 100% sûr de l'emplacement et de la nécessité ! Deux trois mots d'une phrase et tu peux poursuivre en automate jusqu'au mot FIN. C'est extrême, l'écriture d'un roman. Faut être jeune et fou pour se lancer là-dedans. Inconscient. Du genre à promettre : " Oui oui, monsieur le destin, je vais vous déplacer cette montagne-là légèrement vers la gauche, soyez sans crainte." Et le faire. Merci aux Ramen pour leur précieuse contribution à la littérature moderne ! Les pilotes de course ont : STP, DuMaurier, Pirelli... De pauvres commanditaires synthétiques. Du vide. Rien de bon à bouffer là-dedans. Les écrivains ont : RAMEN, les nouilles gauffrées pré-cuites et pré-prêtes-à-avaler ! Comme disait Antonine Maillet : le premier des dons nécessaires pour écrire, c'est la santé. Une ostie de santé, même. Anyway.
Saviez-vous que les bibittes à patates, (les coccinelles ou les Beetle ! pour les jet-set du Plateau) ça ne se noye pas ? J'ai bien du en foutre deux cent, trois cent dans le bol de toilettes cet hiver et je n'en ai jamais vu une seule se noyer (même au terme d'une pleine journée) avant que je fasse dégutir tout ça vers la fosse septique... Tant pis pour elles : je leur offrais une noyade digne et propre, standard, réglementaire, convenue et traditionnelle... civilisée. Elles ont toutes préféré mourir dans d'atroces et méthanoliques souffrances. Faut pas chercher à comprendre, des fois.
C'est comme pour l'écriture... À quoi ça sert, cette poursuite des échos que génère en nous le réel, la vie et/ou la mort ? En partant c'est admettre l'importance d'une dimension autre que celle des faits bruts, tangibles. C'est un choix, un point cardinal pour lequel on opte. Et c'est celui du dessous des choses, d'une dimension dans laquelle on progresse à l'aveugle entre deux éclairs qui parfois étourdissent. Finalement, l'écriture, peut-être que c'est anti-zen, pcq connecté à l'égo, à l'émotif, une interprétation éronnée de ce qui est - sans goût en soi, insipide par essence ?... Un investissement dans l'inutile ? Le polaroïd de l'éphémère ?... Anyway, je vais passer la poque à Darnziak ou à Ève polaire pour ce qui est de la philosophie. Je barbotte; ils nagent.
N'empêche, des fois je me dis que ça serait chouette d'être un robot sans inquiétude aucune... Mais là, l'aspirant-robot, faut qu'il aille faire dodo.
Bonne nuit mes petits drouggies.
mardi, mars 01, 2005
Sans titre, pas d'heure, cabin fever et plus de bière (enfin, je pense qu'il reste deux petites dernières)...
Publié par
Coyote inquiet
à
11:15 p.m.
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1 commentaire:
Ben oui, Nortine, vague de froid en Europe on dirait bien ? Française m'a couriellé pour me dire qu'il neigeait en Bretagne. Moins trente queu'que dans le Juras, etc. Pour répondre à ta question, nos maisons sont mieux isolées et chauffées.
Allez, bon courage, les petites fleurs jaunes vont apparaître sur les petits arbustes (comment ça s'appelle, dont, déjà? Ajonc ?)
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