J'avais oublié de mentionner que voilà ! depuis 15-20 ans, qu'est-ce qui se passe, socialement ? (pour faire un parallèle avec la perte de biomasse qui sévit depuis vingt ans environ...) C'est-tu vraiment l'fun de votre côté ? Pas ben ben du mien en tous cas... Bon ok, je trouve que les '90 et les 2000 ont généré une sacrée écolosion artistique en comparaison des '80, exsangues. Mais socialement, à part quelques chicanes de drapeaux stériles, qu'est-ce qui s'est passé fondemmentalement, de bouleversant ? Surtout d'enthousiasmant ? de générateur de futur, de devenir ?... Nada. De mon point de vue, du moins. Une gang de perdus dans la brume qui écoutent des fous qui parlent plus forts et qu'on voudraient croire plus avisés que nous pcqu'ils maîtrisent les rouages d'une abherration admise dont la TV et les organes officiels de l'information nous rabotent les sens...
Le contrat social, c'est-tu moi qui rêve ou il est pas mal effrité pour les gens de ma génération et celles qui suivent ? J'en entendsencore souvent parler. Surtout quand c'est mon tour de payer ( et ça c'est QUAND j'ai la chance que ça arrive; i.e. QUAND j'ai une job !) mais quand j'en n'ai pas ! Ben l'filet social : pas fort ! Même si tout le monde paye pour. Je sais que ceux qui le gèrent, pour eux, ça va ! Mais ceux à qui il est destiné en théorie, me semble que ça va moins bien... Pis là, je parle même pas en tant qu'artiste. Cette condition n'existe pas quand tu passes au guichet - à moins que t'aies déjà passé à Tout le monde en parle... Pourtant si y'a quelque chose qui caractérise une société, une culture, qui la colore et souffle dans ses voiles, c'est bien l'art et les artistes, dépositaires ou émissaires de l'âme, proteurs de vent et de devenir.
Je crois que l'un explique l'autre. L'ambiance générale et le spectacle extérieur. Tout le monde le sent : tout est rendu exsangue, langue de bois, déconnecté du coeur et de l'âme... Une écorchure au gros bon sens. Une ode au sophisme. On va aller loin avec ça ! C'est comme un arbre sans sève : pas long avant qu'il sèche et casse.
À quand le premier lemming ?! Wouaouuuuuh, le vertige de la chute comme ultime thrill !...
Et pis à part de ça ! La LITTÉRATURE !... big deal ! Un beau grand mot, la littérature... Je ne crache pas sur la littérature, loin de là. Ça ne me traverserait jamais l'esprit. Mais qu'est-elle, la littérature, si elle se déconnecte de la vie, de ceux qu'elle est sensée représenter, dont elle se doit d'être la porte-parole, de ceux qui vivent péniblement, réellement, des nobody, comme nous, qui nous entourent, et non des somebody auxquels on voudrait bien appartenir par moments ? Que reste-t-il d'elle quand elle n'est plus qu'un amusement raffiné, quand ludique, elle joue le jeu de tous les pouvoirs, conforte les statu quo, quand elle se restreint à une enflure d'égo, se chosifie en un podium de jet-set ou distrayant spectacle ? Merde qu'on se gourre alors, crisse qu'on tombe dans le panneau, je pense. Si c'est pas les artistes, les intellos, les philosophes, les écrivains qui réussisent à élaborer les architectures de demain ? Qui va le faire ? Dites-moi, qui va le faire : les avocats ?!...
(Il paraît qu'il faut jamais écrire quand on est ébriéché, ou colèrifié, ou bla bla bla; parce que les écrits restent. Je m'en câlisse. Pis au pis-aller, j'effacerai tous mes subversifs propos demain matin en me levant... ;o/ Ou peut-être pas, qui sait ?)
jeudi, mars 03, 2005
On continue... (ou : délire éthanolique - Part II)
Publié par
Coyote inquiet
à
11:03 p.m.
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1 commentaire:
C'est pas vrai que vous avez un blog pour faire comme tout le monde... 11h30!!!! j'ai même pas encore déjeûner. J'ai pas hâte de voir finir l'année 2005, qui est nettement supérieur à 2006!!Hé Hé ( Je rigole à plein ) Bonne journée M. Inquiet
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