LA FILLE À UN MILLION DE DOLLARS
Le film idéal, le casting rêvé, une très belle histoire...
Clint Eastwood, a encore une fois réalisé une merveilleuse histoire, adaptée cette fois-ci de MILLION DOLLAR BABY, une nouvelle de Paul Haggis. Ce qui donne entièrement raison ici à M. Guillaume Vigneault, qui mentionnait, dans le magazine du cinéma LE CLAP, l'exemple de Shawshank Redemption, de Stephen King, une toute petite nouvelle qui aura donné lui aussi un grand film...MILLION DOLLAR BABY (que j'ai vu dans sa version française), une histoire comme on aime se les faire raconter, tranquillement, par un sublime narrateur tel que Srap (Morgan Freeman)
Dès la première scène, nous entrons dans l'univers fascinant que sont les gymnases de boxe, là où ça sent l'homme (et la femme), là où ça sent fort!! Univers où s'y entraînent quelques âmes perdues, futurs champions, (qui sait?), mais surtout univers de Maggie Fitzgerald , elle qui a trouvé celui qui l'amènerait à réaliser son rêve et ses ambitions: devenir boxeuse...Hillary Swank, quelle beauté, quelle finesse et surtout quel regard! Elle est magique cette fille; elle transporte le film sur ces épaules. Et à partir du jour où Frank (Clint Eastwwod) la prend sous ses grandes ailes, c'est là que le vrai combat commence, qu'il se joue entre des acteurs qui sont plus grands que nature; un combat pour advenir dans ce monde rempli de clichés, là où il n'y a plus vraiment de place pour les perdants...
Tout vouloir et avoir tout eu..jusqu'à la dernière scène..Il faut avoir entendu la réplique d'Eastwood, (par la bouche de SON Frank), cette traduction de l'inscription gaélique qu'il avait fait brodée sur le peignoir de satin vert de SA protégée; il faut l'avoir entendu, pour tout comprendre et tout saisir de l'émotion qui enveloppe cette superbe relation entre deux êtres que tout semblait éloigner...Une des scènes d'amour les plus touchantes qu'il m'ait été donnée de voir au cinéma ces dernières années..Des mots simples tels, ma chérie, mon amour...parce qu'en ces temps de vide émotif, celui qui peuple le coeur des humains que nous essayons de devenir, nous avons, je crois, encore besoin d'un certain romantisme, dont celui que Clint Eastwood nous a proposé, qu'il a bien voulu nous prêté...
Les décors, sont d'une réalité on ne peut plus naturelle, ils nous font entrer immédiatement dans l'univers de la boxe, celui vu par Clint Estwood.. Ce film touchant m'a réconcilié avec un " sport" qui n'est " pas naturel" , un sport pratiqué dans la douleur, dans la souffrance; aussi parce qu'on n'y voit pas seulement les combats dans l'arène, mais ceux d'êtres humains magnifiquement bien équipés pour faire face aux autres, à ceux qu'ils mènent dans leur vie du simple quotidien..SAVOIR SE PROTÉGER est sans nul doute la phrase leitmotiv du film; savoir se protéger des coups qui viennent, et de ceux qui viendront...
C'est ce que j'ai retenu du dernier chef-d'oeuvre de Clint Eastwood qui, avec MYSTIC RIVER et UNFORGIVEN entre autres, nous avait également comblé en tant que cinéphiles. J'ai finalement pu comprendre pourquoi Martin Scorcese, avec tout le talent qu'il possède et que j'aime tout autant, ne s'était pas mérité la statuette convoitée du meilleur réalisateur dimanche dernier pour son AVIATOR; c'est l'émotion qui l'a remporté, c'est elle qui a fait toute la différence entre ces deux excellents films. Merci à Clint Eastwood qui nous a fait partager SA vision, SON univers, SA musique, et tout ce qui vient avec...Un très grand film dont je ne suis pas prête d'en oublier les images...
Louve hurlante.
vendredi, mars 04, 2005
Impressions de Louve hurlante (alias Hyène ricanante) suite au visionnement du dernier Eastwood
Publié par
Coyote inquiet
à
12:14 a.m.
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1 commentaire:
Correction: ce n'est pas Srap mais SCRAP. Mes excuses Morgan!
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