vendredi, février 25, 2005

Bonne soirée !

Finalement je n'ai pas travaillé très longtemps avant d'être assailli de bouffées nauséeuses d'écoeurantite cet après -midi... J'ai eu besoin d'air; je suis parti prendre une marche. C'est ce qui est le fun quand on vit dans une tanière, la nature est jamais ben ben loin !

J'en ai pris une bonne, histoire de balayer à l'oxygène tous les résidus de fumée d'hier soir. En revenant, une auto s'arrête. Renarde timide, qui termine sa journée et qui m'offre d'aller faire de la raquette avec elle... Je passe sous silence mes deux dernières heures et demie de marche et accepte volontiers, surtout qu'elle l'a proposé à mon répondeur à quelques reprises déjà cette semaine. On passe chercher mes raquettes puis on s'achemine vers la lisière du bois, dans sa tanière à elle. Évidemment elle va pas venir raquetter en tailleur et en talons. Elle se change. Je ne dois pas regarder, mais quand même pas ma faute si les portes de micro-ondes réflètent passablement bien... Merde, le femmes sont-elles conscientes d'êtres aussi belles ?! Anyway.

On a chaussé nos 72 en babiche du village huron, puis on est parti vers la rivière qui borde leurs terres (sa mère en possède six de large), la Petite-Nation, quoi ! Sacréfice que c'était beau, comme si la nature nous avait déroulé un tapis de sel, Dorothée à Oz (allo allo, me recevez-vous ?) sur un sentier méandreux qui se faufilait entre les falaises boisées. La neige était parfaite, uniforme, intouchée sauf par le morse limpide des pistes d'animaux. Les Finlandais appellent cette neige hanki (ou kanki, ou hinki ou kinki... z'ai oublié). Les Inuit ont aussi un nom pour elle : attakamatrakéoclak (...). On a levé deux perdrix et une chouette immense s'est lassée de nous regarder l'épier et, hautaine, a déployé son vol silencieux comme une Porsche vers la sapinière. Superbe, ma deuxième en quelques semaines. On a poursuivi, profitant de la lumière transfigurante de la fin du jour. Les joues de Renarde étaient toutes rouges et on papotait en riant souvent. Je sais pas pourquoi, mais à un moment donné, j'ai trouvé l'ensemble sacrément romantique. L'éclat neuf de ses yeux me surprenait... Heureusement je me suis vite repris. On va pas scrapper d'excellentes relations de voisinage pour un petit coup de sang chaud, hein ?

On est revenu à la noirceur et une faim de loup me tordait l'estomac. Évidemment je l'ai invitée à souper, mais elle part cette nuit chez son frère à Toronto. Pour une semaine. Fiou ! Sauvé par la cloche.

Le coeur est une vieille chouette au vol feutré qui s'enfonce seule dans la nuit...

Je me suis donc concocté un petit souper tranquille comme un vieux Shrek. Steak de chevreuil et patates et carottes pilées au paprika de Hongrie. Salade vinaigrette maison. Déssert : crêpe bretonne au sirop d'érable. On a beau vivre creux dans le bois, on a ses petits goûts bourgeois !

Ce soir y'a le tam tam jam au Café des Artistes. J'avais promis de participer et d'emmener mon didgeridoo... Mais merde, fatigué comme je suis ! C'est comme aller passer l'Halloween avec un mal de coeur. Quand même débile le Coyote, et pas qu'un peu ! Ça fait deux fois de suite que je rate le jam à cause d'un jeudi soir qui s'enfarge partout et refuse de mourir !

Un jour. Un jour je comprendrai.

Bon, je vous avais promis un petit bout de film, mais là je pense que je suis trop fatigué. Je vais donc me taper peinard un p'tit vidéo avant de poursuivre ma lecture d'un certain Mister Vé. Et pour ce qui est de ma promesse, eh bien je fais comme les politiciens : je vous réitère tout ça pour un nouveau mandat.

Bonne soirée.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bon ça y est, des promesses vides astheure ! ;-)

Coyote inquiet a dit...

Eh oui, je suis en chute libre... ;o)